Rikka Azuma a un corps de déesse mais un caractère de cochon qui lui vaut le surnom de "garçon manqué" plutôt que des rendez-vous galants. À 19 ans, elle entre dans la police, mais son physique parfait a tendance à nuire à sa crédibilité et, policier comme victime, personne ne la prend au sérieux.
Alors qu’elle est en service, elle retrouve une jeune fille évanouie dans les toilettes d’une gare, visiblement victime d’un viol. Rikka est profondément touchée par la détresse de cette adolescente qui n’a qu’un an de moins qu’elle et jure d’arrêter le coupable. Mais tant qu’il n’y a pas de dépôt de plainte, la police ne peut pas enquêter La jeune policière décide alors de servir elle-même d’appât, ce qui n’est pas du goût de ses collègues, le beau gosse Takaya et le froid Itsuki, qui ne semblent pas de glace face aux charmes de Rikka.
Cosplay Cops est un shojô classique où se mêlent héroïne ingénue, triangle amoureux (voire carré), romance et humour. Mais Nao Doumoto a choisi d’y ajouter une trame dramatique particulièrement dure puisque, dès les premières pages, elle y aborde le thème du viol. Les personnages échangent sur les faits, le qu’en dira-ton, les jugements extérieurs, mais aussi le ressenti de la victime, ou encore le moyen de se relever après une telle épreuve. À travers son manga, l’auteur se permet de donner une petite leçon de civisme pour tous, parfois avec des propos difficiles, à la limite de l’excès de moralisation.
Mais Cosplay Cops est avant tout une comédie romantique légère où notre belle héroïne, un peu cruche, va se retrouver entourée de beaux garçons à ne plus savoir qu’en faire. Dommage que ces personnages longilignes soient si stéréotypés, entre la belle ingénue, le beau gosse insouciant et le froid mais protecteur supérieur. En dépit de la sobriété des décors et d’une narration plutôt classique, la mise en page se révèle tout de même dynamique, avec une alternance de pages chargées et de grandes cases centrées sur les protagonistes sans compter les petites culottes blanches à ficelle ou les broderies de soutien-gorge que notre pulpeuse héroïne parsème tout au long ce récit.
(par Stéphanie Francqueville)
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