"Cosplay", l’album des super-héros du coin de la rue

La vie d’un ado ordinaire de grande banlieue parisienne n’est pas toujours riante. Heureusement pour Abel, c’est bientôt le Comic-Kon et son concours de cosplay ! Il a fignolé chaque détail de son costume de Batman et compte bien s’évader de sa vie trop banale, le temps d’une journée sous le masque. Il rejoint d’ailleurs ses différents amis, fans de Star Wars, Marvel, Pokémon et autres références de la culture populaire, afin de participer au fameux défilé de Cosplay. Chacun d’entre eux est prêt à jouer à fond le rôle de son héros favori !

Mais les terroristes qui investissent la convention armes à la main ne jouent pas, eux. Ils ont de vraies armes... et ils s’en servent ! Ils sont à la poursuite d’un agent des services secrets déguisé en personnage de La Casa de Papel. Ce dernier détient une clé USB dévoilant leur complot. Confronté par hasard à cet agent au service de la France, nos jeunes amis vont tout faire pour le protéger des terroristes ! Seul souci, s’ils se costument en héros, ils n’ont aucune expérience. Comment faire pour tenir tête à des personnes armées ?

Si vous cherchiez à mêler l’univers des Goonies (à savoir une bande d’enfants qui tient tête à des malfaiteurs), à celui de Die Hard (ce Piège de Cristal où Bruce Willis parade en singlet, vous voilà servis ! L’ouvrage ajoute bien entendu la thématique du cosplay comme vous le devinez, une belle excuse pour traiter de la culture populaire dans ses grandes largeurs, notamment des références qui parleront autant aux jeunes qu’aux adultes... exception faite de MacGyver !

Les références fusent en permanence

Ce one-shot de 80 pages cible pourtant bien la jeunesse, avec des ados en guise de héros et une langue très "djeun". Si l’introduction est un peu trop longue avant que la mayonnaise ne prenne, dès que la tension monte, on ne s’ennuie plus une seconde. Seul souci : c’est très bavard, sans toujours être ultra pertinent. Résultat, on lit beaucoup, ce qui peut casser un peu le rythme pour les très jeunes lecteurs car le livre est assez dense. Au moins en a-t-on pour son argent, car 12,45 € pour 84 pages d’aventures complétées de deux jeux basés sur la culture populaire, reste un très bon rapport qualité-prix.

Et même si l’ouvrage est un petit format, la jeune dessinatrice espagnole Maribel Conejero doit régulièrement placer dix cases par planches. Heureusement, son dessin très lisible et ses mises en pages inspirées parviennent à maintenir l’attention du lecteur.

La preuve : j’ai tendu l’album à mon fils de 10 ans qui n’est pas un grand lecteur et ne jure que par le manga, et il l’a lu d’une traite sans s’arrêter ! C’est dire si la thématique de ce conte moderne teinté de culture populaire lui a plu : lu et approuvé !