« Pour la filière du livre, déclarait un communiqué du ministère le 18 mars dernier, un plan d’urgence doté d’une première enveloppe de 5 M€ est mis en place par le Centre national du livre (CNL) pour répondre aux difficultés immédiates des éditeurs, des auteurs et des libraires. Les subventions versées par le CNL aux manifestations littéraires annulées pour des raisons sanitaires leur resteront acquises, pour les aider à faire face aux dépenses déjà engagées. Dans ce cadre, une attention particulière sera portée à la rémunération des auteurs qui devaient participer à ces manifestations. Le CNL va en outre reporter les échéances des prêts accordés aux libraires et aux éditeurs. »
Déjà que l’on trouvait curieux de l’attention du ministère se porte sur la rémunération des auteurs à des manifestations qui n’auraient pas lieu, un nouveau communiqué daté d’hier, vendredi 27 mars 2020 vient préciser les mesures du CNL pour la BD, lesquelles se résument à aménager des aides déjà en place.
Les aides aux manifestations littéraires consistent à maintenir les subventions y compris dans le budget alloué aux auteurs invités. Mais on sait que ce n’est que portion congrue du budget global d’un tel événement.
L’aide aux auteurs consiste à donner la bourse aux auteurs ayant achevé leur manuscrit par anticipation à la date de validité de l’aide et de payer les auteurs en résidence même si celle-ci n’a pas pu avoir lieu.
L’aide aux éditeurs pour la publication ou pour une traduction pourra être déclenchée sur la base des scans de la 1ère page et de la 4ème de couverture accompagné d’une attestation sur l’honneur. Les échéances de remboursement de prêts du CNL pourront être reportées.
Les subventions accordées aux librairies francophones à l’étranger sur présentation des factures acquittées pourront se faire après l’envoi par les bénéficiaires d’une attestation sur l’honneur. Quant aux aides pour la lecture publique, elles sont maintenues et payées jusque fin juin.
C’est tout ? Oui c’est tout. On n’est pas sortis de l’auberge. Mais c’est une première vague de mesures, nous dit-on. Très vague en effet...
Voir en ligne : LE COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DE LA CULTURE
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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