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D’Encre et de Sang - Par Renaud & Gihef - Sandawe

Par Christian MISSIA DIO le 23 octobre 2014                      Lien  
Renaud et Gihef, les auteurs de {"Crotales"}, poursuivent leur collaboration en nous proposant une histoire de meurtres en série sur fond de Seconde Guerre Mondiale.

Bruxelles, été 1944. Alors que l’Occupation vit ses dernières heures, une journaliste autrichienne du nom de Katja Schneider débarque dans la capitale belge afin d’intégrer le quotidien Le Soir. En vérité, Katja est une espionne au service de la Résistance, envoyée pour approcher le sympathisant nazi et homme de presse Léon Degrelle. Dans le même temps, sa rédaction lui confie la couverture d’une sordide affaire de meurtres dont les victimes seraient de jeunes femmes juives.

D'Encre et de Sang - Par Renaud & Gihef - Sandawe
D’Encre et de Sang
Renaud & Gihef (c) Sandawe

Un des sujets évoqués par le scénario de Gihef concerne l’épineuse question de la Collaboration. Entre 1940 et 1944, l’Occupation allemande s’est faite avec des moyens très limités. Dès le départ, il était prévu que l’Allemagne gouvernerait en maintenant l’appareil étatique et en appliquant la loi belge. Par exemple, le Reich n’avait dépêché que 850 fonctionnaires en Belgique alors qu’ils étaient dix mille en 1914. Les fonctionnaires belges étaient alors utilisés dans le but d’assurer le fonctionnement de l’État. Ainsi, l’ordre était maintenu puisqu’il reposait sur des règles de droit belge, ce qui réduisait les interventions des Allemands.

L’autre point intéressant de cet album est qu’il aborde la question du Soir volé. Au début de la guerre, le journal de la famille Rossel avait cessé de paraître le 18 mai 1940 mais fut relancé quelques temps plus tard par les autorités d’Occupation.

L’histoire n’est pas méconnue mais elle n’a jamais ou rarement été abordée en bande dessinée. Un cahier réalisé par Daniel Couvreur, le journaliste BD du Soir, revient sur cet épisode important de l’histoire du quotidien belge.

Enfin, nous retrouvons avec plaisir l’élégance du trait de Renaud, le dessinateur de Jessica Blandy. L’artiste n’a rien perdu de son savoir-faire et c’est avec un plaisir certain que l’on suit les aventures de Katja dans les rues de Bruxelles dans les années quarante.

Si vous aviez manqué D’encre et de Sang à sa sortie au printemps dernier, il n’est pas encore trop tard pour découvrir cette excellente série qui se conclura au prochain épisode.

(par Christian MISSIA DIO)

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3 Messages :
  • D’Encre et de Sang - Par Renaud & Gihef - Sandawe
    23 octobre 2014 15:51, par Monsieur l’Ambassadeur du Bongoà»t

    Le mélange "érotisme pour camionneurs" + "décorum nazi" me rappelle les pockets érotiques Elvifrance, ou les films italiens des années 70/80, comme le fameux "Ilsa, la louve des SS". Le style anachronique de la pin-up, coiffée à la Marylin Monroe, entérinent la comparaison. Femmes en déshabillé suggestif face à des gros porcs nazis, croix gammées à chaque case, complaisance dans la méchanceté, tous les ingrédients sont réunis. Le dessin un peu daté (Lombard / Glénat des années 80) ravira sans doute les amateurs de cet âge d’or de la bédé.

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  • D’Encre et de Sang - Par Renaud & Gihef - Sandawe
    23 octobre 2014 17:41, par Mr vraissemblance

    La perspective, bon sang !
    Les 2 premières cases de la 3e planche font mal aux yeux.
    A moins que ce ne soit une imprimerie qui emploie des nains. J’ai pas lu l’histoire.

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  • D’Encre et de Sang - Par Renaud & Gihef - Sandawe
    24 octobre 2014 13:44, par PPV

    Heu, sur la dernière case dernière planche la faute grammaticale "veiller" et non "veillez" a été corrigée pour l’impression définitive ? Un scénario de bonne facture, sur un bon sujet, hélas des dialogues qui ne sonnent pas toujours juste, un dessin assez fade (où est le grand Renaud des 10 premiers Jessica Blandy ?), et des couleurs plus que discutables. Dommage.

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