D-Medal – Par Ashiomi Masato – Hot Manga

D-Medal est paru en 2015 au Japon sous la bannière de l’éditeur nippon ti-net. À l’image de la plupart des titres qui nous sont parvenus de cet éditeur, l’intrigue principale est développée sur six chapitres d’une petite trentaine de pages chacun. Contrairement à ce que l’on peut généralement observer dans le monde du Hentai, l’histoire est donc ici plus creusée et dégage davantage d’intérêt.

© Ashiomi Masato/ti-net Inc./Hot Manga

On suit les aventures d’Akikane, un jeune homme qui se considère pour le moins frustré. Il a pourtant une petite amie, sa camarade Mashiro, mais tous les deux n’ont pas fait l’amour ensemble alors qu’ils sont en couple depuis un temps certain. Alors que Mashiro ne se sent pas prête à passer à l’acte, Akikane n’écoute pas son ressenti : il attend de leur relation de coucher avec elle.

Délaissant une nouvelle fois sa petite amie, Akikane se promène dans une galerie commerçante où il rencontre une antiquaire qui lui propose d’acheter des médailles qui, si on les offre à des femmes, permettent à leurs donateurs de pouvoir coucher avec elles. Circonspect après l’achat, Akikane va offrir une première médaille à Mashiro mais rien ne va se produire. Dépité, il laisse une énième fois derrière lui sa petite amie et rencontre par hasard sur son chemin la plus belle fille de sa promotion. Celle-ci va lui demander une médaille et lui proposer, alors qu’ils ne se connaissent guère, un rapport sexuel.

© Ashiomi Masato/ti-net Inc./Hot Manga

Vous vous en doutez désormais, vu qu’il s’agit d’un Hentai, cette première expérience va donner confiance à Akikane pour multiplier les expériences au sein de son établissement. Que ce soit avec ses camarades, une professeure ou bien l’infirmière, Akikane va abuser de ses médailles pour s’offrir le plus de plaisir possible.

C’est à partir de ce postulat et de ses évolutions que l’on placera D-Medal du côté dépravé de la Force : même si les ébats sont plus lascifs sur la fin de l’album, les rapports sont ici la plupart du temps brutaux ou marqués par un ton résolument hardcore. Par exemple, au-delà d’Akikane qui organise sans état d’âme un harem autour de lui, on retrouve une intrigue autour d’un professeur qui n’hésite pas à faire chanter ses élèves...

Heureusement pour D-Medal, cette première impression est effacée par l’énorme retournement de situation qui intervient à la moitié du récit. Nous ne vous le révélerons pas ici afin que vous en conserviez la surprise, mais c’est véritablement inattendu et bienvenu. Le détestable Akikane va apprendre, même dans un Hentai, que le consentement n’est pas un vain mot...

À partir de ce point du récit, nous avons aussi apprécié la réflexion que développe Ashiomi Masato sur le lien entre le sexe et les sentiments amoureux, offrant ainsi une note bien plus positive à la dernière partie de son histoire. Chose que l’on a pas aussi vue venir, l’auteur développe un message derrière un jeu de mots concernant le titre de ce recueil, D-Medal : si le côté face des médailles évoque « le désir », attention à ce que réserve le côté pile !

© Ashiomi Masato/ti-net Inc./Hot Manga

L’album se referme sur une histoire secondaire, traitée durant un chapitre d’une petite trentaine de pages. Ici, un jeune couple se voit proposer par la même antiquaire que l’histoire précédente un duo de pendentifs en forme de cœurs : harem et tonalité fantastique sont à nouveau au rendez-vous, même si la visée de ce récit est bien plus obscure que la précédente.

En dépit d’un trait qui nous a semblé quelque peu irrégulier au fil des cases, notamment dans le dessin des visages, Ashiomi Masato est parvenu avec D-Medal à nous surprendre et ainsi à tirer son épingle du jeu. Si les thèmes libidineux du Hentai ne vous font pas peur, l’expérience peut être tentée.