Dans sa précédente vie, notre héroïne était une jeune femme tout à fait ordinaire : métro-boulot-dodo... Une existence banale dans un monde contemporain au nôtre. C’est pourquoi son plus ardent souhait était de se réincarner dans la peau d’une femme, une fois encore, pour rattraper le gâchis précédent.
C’est ainsi que la narratrice, bien consciente de sa vie antérieure, nait sous les traits de la jeune Dahliya dans un monde où la magie n’est pas le produit d’un film fantastique. Son père est un inventeur d’objets magiques utiles à la vie de tous les jours et sa fille est bien décidée à suivre ses pas. D’autant que ses souvenirs d’une existence passée lui amèneront des idées de créations inattendues, comme le sèche-cheveux qui figure en couverture.
Le trait de Megumi Sumikawa est fin, précis et assez détaillé. Un style qui sied plus aisément au genre du shôjô, afin, sans nul doute, d’attirer un lectorat principalement féminin. D’où cette aventure fantastique aux accents féministes, l’héroïne s’émancipant toujours un peu plus de la tutelle masculine.
En effet, pour s’assurer la sécurité de Dahliya, son père ira jusqu’à la fiancer à un jeune homme prometteur, héritier, lui-aussi, d’une maison de création. Petit à petit, dans le même état d’esprit que sa vie antérieure, la jeune femme accepte la domination, au point de laisser son fiancé choisir ses vêtements, ce qu’elle peut ou ne peut pas faire en public, … une situation délicate qui verra un revirement de situation inattendu, mais bienfaiteur pour entamer la véritable vie de Dahliya dans le monde.
(par Marc Vandermeer)
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Dahliya T.1. Scénario : Hisaya Amagishi. Dessin : Megumi Sumikawa. Éditeur : Komikku. Traduction : Melody Pages. 191 pages. Sortie : le 24 septembre 2020. Prix : 7,99 euros.