Éminent spécialiste des nanotechnologies dans les laboratoires LogosDea, Saimon Heito y menait des recherches médicales jusqu’à ce que ses supérieurs décident de s’engager dans des développements à vocation militaire. Respectant ses convictions, Heito refuse de se soumettre. Prenant ceci comme une trahison, cinq de ses amis le punissent alors en tuant sa femme et sa fille, puis ils le laissent pour mort, les deux bras arrachés.
Heito est sauvé in extremis par l’étrange professeur Becker qui le dote de prothèses et lui apprend à apprivoiser une force enfouie en chaque être humain. Cette force psychique baptisée Zethmos lui permet de contrôler ses nouveaux membres artificiels. Ivre de rage, rongé par la haine et la soif de vengeance, Heito devenu Hate est ainsi prêt à faire payer le prix de sa douleur à ses cinq bourreaux, où qu’ils se trouvent.
Pour cette nouvelle série, Hideyuki Yonehara (auteur de Full Ahead ! Coco) s’est donc basé sur une histoire courte réalisée en 1975 par Osamu Tezuka : Tetsu no Senritsu (Mélodie de ferraille). On y retrouve les éléments principaux, les bras métalliques et l’objectif vengeresque. Mais le mangaka a fait le choix de la liberté en se détachant de l’œuvre originale pour livrer sa propre interprétation dans ce manga frénétique.
Ces deux premiers tomes sortis simultanément donnent le ton. Nous sommes là face à un récit d’action sans temps mort, presque éprouvant, mené par un personnage charismatique dont on comprend la douleur mais qui semble avoir perdu toute humanité. À la manière d’un Kill Bill, le scénario s’articule autour d’une liste de personnes à supprimer, symbolisée dans le cas présent par une photo. On reconnait dès le premier coup d’oeil la patte graphique de Yonehara, alliant réalisme et vivacité, qui sert parfaitement un découpage assez classique mais efficace.
Faisant preuve de nombreuses qualités, Dämons attaque fort et nous promet une quête de vengeance brutale et psychologique à un rythme soutenu. Vivement la suite !
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(par Baptiste Gilleron)
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