Durant un an et demi, la jeune Komaru Naegi a été faite prisonnière dans un appartement au cœur d’une ville inconnue. Sa seule vision du monde extérieur se déroulait à travers les vitres barricadées de son logement. C’est donc la confusion totale pour la jeune fille quand elle se retrouve subitement libérée alors que les rues sont à feu et à sang !
Pour le lecteur lambda, comme pour notre héroïne, c’est l’incompréhension. Elle ignore pourquoi elle a été séquestrée tout ce temps, pourquoi on vient subitement la délivrer et encore moins ce qui se passe en voyant tous ces cadavres déchiquetés par des peluches d’ours à taille humaine… Le seul brin d’espoir qu’elle perçoit, c’est en découvrant que ses sauveurs en costumes noirs, proviennent de la fondation du futur, plus précisément : de la célèbre école Kibôgamine.
Les aficionados du jeu ne seront pas dupes ! Son nom de famille, Naegi, cette école… cette demoiselle apeurée a forcément un lien de famille avec le premier héros de la série : Makoto, "L’étudiant chanceux ultime". Et oui, c’est sa sœur ! Toutefois, on ne peut pas dire que la chance lui sourit… Une fois hors de son appartement, les visions apocalyptiques se succèdent à rythme effréné ; la pire est celle d’enfants, visiblement issus, eux aussi, de la célèbre école, apparaissant à la TV pour annoncer qu’ils sont là pour décimer la population adulte à l’aide de leurs Monokumas (ces fameux ours en peluche déchaînés).
Autant dire que le scénario suit la trame du jeu : c’est un véritable un bain de sang. Là où l’adaptation de Hajime Touya pourrait dérouter les nouveaux lecteurs qui ne connaissent pas le jeu : le graphisme de la société de conception de jeux vidéo, "Spike Chunsoft", se veut lisse et classique. Des amateurs d’œuvres post-apocalyptiques, sanguinaires et violentes auraient pu s’attendre à un visuel plus cru, bien que la vue des corps de personnes tailladés, assassinés et ensanglantés, par des enfants qui s’amusent comme ils joueraient dans une cour de récréation, est assez déroutante.
Mais le jeu évolue dans la même veine graphique. Et c’est dans une cadence folle que le lecteur passe de page en page. Les péripéties s’enchainent rapidement, forçant Komaru à fuir sans arrête pour ne pas être dépecée par les créatures féroces qui la pourchassent. Elle court d’allié en allié qui l’attendent à des points stratégiques afin de la faire sortir de la ville, avec difficulté. Ce qui rend la lecture expéditive, mais certainement intéressante pour les joueurs de Danganronpa qui ne se lassent pas de cette saga. Après les différents jeux, les adaptations animées… place donc aux mangas !
(par Marc Vandermeer)
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Danganronpa Ultra Despair Girls T.1. Auteur : Hajime Touya. Editeur : Mana Books. Traduction : Teddy Dumont. Sortie : le 6 janvier 2022. Prix : 7,90 euros.
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