Ce second tome est la suite directe du précédent, où Daredevil a dû se reconstruire une vie d’avocat et de super-héros à San Francisco après avoir été obligé de divulguer son identité secrète lors d’un procès new-yorkais.
Lors de l’un des événements 2014 de l’éditeur Marvel, Original Sin de Jason Aaron, de nombreuses personnes sur Terre prennent subitement conscience de vérités cachées les concernant après l’explosion en plein New-York de l’un des globes oculaires de Uatu, le veilleur cosmique qui venait tout juste d’être assassiné.
Daredevil, qui est revenu temporairement dans sa ville d’origine le temps d’aider les autres super-héros sur cette affaire, est lui aussi atteint de telles visions... Son père qu’il admire aurait battu sa mère, poussant cette dernière à les abandonner en rejoignant un couvent... Mark Waid profite donc de ces circonstances pour traiter d’un sujet sensible avec son personnage principal.
Cette histoire suscite un intérêt marqué car elle surprend véritablement le lecteur dans son développement et sa conclusion. Une réussite d’autant plus impressionnante qu’elle s’additionne à une sombre histoire diplomatique concernant les États-Unis et le Wakanda... Est-ce que les dirigeants qui ont pris la suite de T’Challa, la Panthère noire, sont en train de mener le pays vers de sombres horizons ?
La seconde histoire de cet album met quant à elle en scène un des plus anciens ennemis de Daredevil, lui aussi de détour par la Californie : l’Homme pourpre. Cet ancien agent-secret a acquis, suite à un accident chimique, la capacité de soumettre à sa volonté quiconque écoute ses paroles. Sa vie de criminel ne semble pas l’avoir totalement contenté de son propre aveu. Il a donc multiplié au fil de ces dernières années les aventures avec différentes femmes grâce à son pouvoir... dans le but de récupérer plus tard « ses » enfants, tout en se débarrassant de ces mères encombrantes à ses yeux.
Cinq enfants. Cinq nouvelles personnes qui manifestent le pouvoir de l’Homme-pourpre lorsqu’ils sont à proximité les uns des autres... Le défi semble de taille pour Daredevil, mais, est-ce qu’il est écrit que ces enfants ne vont pas se venger d’une façon ou d’une autre du meurtre de leurs mères respectives ? Un récit une nouvelle fois bien mené qui aura des chances de plaire aux lecteurs.
Daredevil | Le Diable au couvent est un album très sympathique qui saura trouver un écho favorable auprès des fans de Daredevil, mais aussi les nouveaux lecteurs qui ont tenté l’aventure avec l’album précédent. Ces deux récits centrés sur le thème de la famille n’occultent par ailleurs pas le traitement des personnages entourant Matt Murdock, car Kirsten McDuffie, partenaire de son cabinet d’avocats et par ailleurs sa petite amie, voit son propre personnage être bien étoffé avec un appui providentiel pour notre héros.
Ajoutons au tableau de jolies planches de Chris Samnee et Javier Rodriguez qui constituent finalement une référence dans le catalogue actuel de Marvel chez l’éditeur Panini Comics.
(par Romuald LEFEBVRE)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
