Rien ne va plus pour notre ami Daredevil. Depuis que le Caïd a divulgué son identité secrète à la presse , il a perdu son job, a vu son meilleur ami Foggy Nelson se faire abattre et finit jeté en prison comme un malpropre. Seule bonne nouvelle pour lui, il reste super-héros, et comme tout super-héros qui se respecte, une évasion n’est qu’une ridicule formalité.
On le retrouve donc à Monaco puis Paris à la poursuite du responsable de l’attentat contre son ami. D’indice en indice, notre cher aveugle va remonter le fil d’une machination bien calibrée par une vieille connaissance.
Ed Brubaker n’est ni un novice dans la Maison des idées, ni un bleu dans les intrigues policières : Outre Daredevil, il cumulait l’année dernière Captain America, Uncanny X-Men et Immortal Iron Fist. Tout en faisant visiter Paris à son héros, il file une intrigue intéressante qui ne se dévoile que petit à petit. Le tout est pimenté de combats et de sauts de cabri dans les rues de la ville lumière. Réjouissant.
Côté dessin, la vision charboneuse et touffue de Michale Lark maintient un style graphique propre au héros depuis qu’il s’en occupe, beaucoup plus proche de la série policière réaliste que du comics de super-héros.
Sans être une révolution, ce comics se laisse lire avec plaisir. Non seulement, il est agréable de le changer de décor urbain -et qui plus est, dans la Ville lumière !, mais il a également le bon goût de clore un gros chapitre du Diable rouge. Évènement suffisamment rare dans les séries régulières pour être apprécié.
(par Mathieu Drouot)
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