Suite au meurtre de son épouse, Orson, un type prêt à en découdre, se lance dans une vendetta personnelle et se condamne ainsi s à errer jusqu’à ce que justice soit faite.
Vengeance, baston, dur à cuire, fusillades... Cet album se lit, certes, mais on ne peut que regretter la lenteur du scénario qui peine à avancer, et dont les indices ne sont distillés qu’au compte-gouttes. Les protagonistes, bien trop conventionnels, manquent réellement d’envergure. Des brutes stéroïdées couvertes de tatouages qui ne parviennent pas à enchainer deux mots, un héros bidon en quête de vengeance personnelle, bref, vous l’aurez compris, le résultat est plutôt mitigé.
Dead Body Road s’affiche d’emblée comme un récit cru et agressif, réservé à un public averti, car les scènes de crime affichées sont particulièrement sanglantes. Le 4ème plat de couverture annonce clairement qu’il s’agit d’un polar ultra-violent dans la lignée d’un Tarantino. Seules quelques répliques pourtant peuvent être retenues , mais sans toutefois bousculer le lecteur.
Graphiquement, Matteo Scalera donne le meilleur de lui-même, ce qui n’est pas toujours un gage de réussite. Le découpage et les couleurs remontent quelque peu le niveau de ce one shot, mais il reste difficilen avec de tels éléments de mystifier le public. Le fait de savoir qu’il s’agit d’un one shot est plutôt une bonne nouvelle.
(par Marc Vandermeer)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Dead Body Road. Scénariste : Justin Jordan. Dessinateur : Matteo Scalera. Éditeur : Delcourt Comics. 160 pages. Sortie : le 2 novembre 2016. Prix : 15,95 euros.
Commander ce livre chez Amazon ou à la FNAC
Lire la chronique Black Science T3 par Matteo Scalera
Lire la chronique Black Science T4 par Matteo Scalera
Lire la chronique Luther Strode T1 – par Justin Jordan