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DeadMan Wonderland T13 - Par Jinsei Kataoka & Kazuma Kondou - Kana

Par Marc Vandermeer le 24 novembre 2014                      Lien  
Préparez-vous au dénouement entre les Deadman qui s'allient entre eux et qui affrontent le concepteur de DeadMan Wonderland, le chef d'orchestre de cette mise en scène. Une fin dynamique mais qui a un goût de réchauffé.

Contre toute attente, Toto Sakigami ressurgit grâce à sa sœur pour un ultime duel et les différents DeadMan affrontent le concepteur de DeadMan Wonderland lors d’un combat fratricide.

La bataille fait rage et atteint son apogée jusqu’à ne plus présenter comme combattants que Ganta et Shiro, ces deux êtres hors du commun, liés par un destin bien sombre. Commence dès lors une avalanche de coups lors d’un combat dans lequel il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur.

Lorsqu’on analyse la série dans son intégralité, nous constatons que certains moments du récit atteignent des sommets de qualité scénaristique, tandis qu’à d’autres instants, c’est hélas le cas ici, on en arrive presque à s’ennuyer.

Une raison à cela : le début de la saga se passait en milieu carcéral. Cette unité de lieu offrait une densité qui a disparu par la suite. Le final est donc empreint d’une certaine nostalgie même s’il répond à des questions longtemps laissées en suspens.

C’est ainsi que nous apprenons le secret que renferme le cristal rouge que Ganta et Shiro portent en eux, ainsi que le passé de la mère de Ganta qui fait référence aux "Maruta" des années 1930, ces milliers de prisonniers victimes d’expériences menées par les autorités japonaises au camp 731 en Mandchourie lors de la guerre sino-japonaise (le réalisateur russe Andrey Iskanov relate les nombreux méfaits s’y étant déroulés à des fins prétendument scientifiques dans son film coup de poing : Philosophy of a Knife).

DeadMan Wonderland T13 - Par Jinsei Kataoka & Kazuma Kondou - Kana

Ce 13e titre clôt la série de manière tonique et agressive avec des combats intenses d’une haute intensité : de la baston, du corps à corps, de la sueur, des membres qui brûlent et qui se décomposent, tels sont les ingrédients de ce rendez-vous.

DeadMan Wonderland, c’est un peu une sorte d’Akira d’aujourd’hui, alliant un style avant-gardiste à de la science-fiction d’anticipation. Des êtres manipulés, considérés comme des cobayes et qui divertissent une caste de seigneurs...

La trame a su se montrer convaincante et le suspens va crescendo, pour atteindre son paroxysme dans ce dernier opus. On peut cependant regretter la maigre qualité graphique de ces combats, trop saccadés : s’y trouvent, certes, des explosions à outrance, des protagonistes qui enchainent leurs techniques de combat, mais c’est le lecteur qui est vaincu, sombrant peu à peu dans une incompréhension visuelle en raison d’un graphisme par trop surchargé.

Le scénario, quant à lui, fait du surplace depuis plusieurs volumes et tout lecteur un minimum attentif comprend l’issue de la séquence avant même qu’elle ait commencée. Téléphoné, réchauffé... sont les qualificatifs qui nous viennent à l’esprit. : les ennemis d’hier qui viennent à s’entraider, cela s’est vu et revu tant de fois par le passé.

Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou ont su nous appâter tout un temps mais ils déçoivent en nous offrant un final trop calibré et trop basique.

@Kazuma Kondou/Kana

(par Marc Vandermeer)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

DeadMan Wonderland T13. Par Jinsei Kataoka & Kazuma Kondou. Traduction : Pascale Simon. Editions Kana. Sortie le 3 juillet 2014. Prix : 6,85 euros.

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