On apprend par son épouse communiquant hier sur sa page officielle, le décès dans la journée d’hier de Bernie Wrightson (1948-2017) l’un des chantres les plus doués du comics d’horreur.
Il publie son premier dessin professionnel dans House of Mystery en 1968. Il y révèle son goût pour les atmosphères lugubres et macabres de la terreur. Il est très vite sollicité dans ce registre par les deux majors de l’époque : DC Comics et Marvel. Mais c’est sa collaboration avec Len Wein sur The Swamp Thing en 1971 qui le consacre et le fait accéder à la notoriété. Il donne à la créature une dimension dantesque devenue une référence dans le registre horrifique.
Un travail d’orfèvre
Sa contribution aux revues de Warren Publishing, l’éditeur de Creepie et de Eerie, assoient sa stature internationale. Dans ces bandes dessinées en noir et blanc qui s’inspirent des grands graveurs de l’histoire, de Dürer à Goya ou à Gustave Doré, il multiplie les morceaux de bravoure par une encrage raffiné qui faisait l’admiration de Philippe Druillet, Yves Chaland, Moebius ou François Schuiten. Elles avaient été récemment rééditées en français chez Delirium
On lui doit des adaptations marquantes de Lovecraft, Edgar Allan Poe ou encore l’inoubliable Frankenstein de Mary Shelley. Il influencera plusieurs générations de créateurs. Un dessinateur comme Andreas (Rork…), par exemple, est l’un de ses héritiers en ligne directe.
Son talent l’avait conduit jusqu’à Hollywood où il contribua à nourrir les univers graphiques de Ghostbusters, The Faculty, Galaxy Quest, Spiderman, Land of the Dead, ou encore The Mist.
Il est allé voir de plus près les bouches d’ombre qui l’ont inspiré toute sa vie.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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BERNIE WHRIGHTSON SUR ACTUABD