Comme dans le premier tome, nous retrouvons une équipe de super-héros étroitement liés à la ville de New-York et 0 ses tracas du quotidien. Ces Defenders sont donc une nouvelle fois composés de la détective privée Jessica Jones, de son mari Luke Cage, de leur ami Danny « Iron Fist » Rand et du célèbre protecteur de Hell’s Kitchen qu’est Daredevil.
Ce second tome se place comme la suite directe du précédent : bien qu’ayant fait reculer ensemble la criminalité dans la ville, une ancienne petite frappe de la pègre sort des lointains souvenirs de Luke Cage pour obtenir un nouveau statut et challenger la nouvelle équipe de super-héros, épaulée par ailleurs en cela par de nouveaux pouvoirs surhumains.
Diamondback, c’est son nom, souhaite ainsi montrer ses gros bras afin de prendre la tête de la pègre de la ville, le Caïd ayant apparemment renoncé à cette tâche pour se présenter à l’élection municipale... qu’il a remportée ! Charge donc aux Defenders de stopper Diamonback, mais aussi tous les apprentis parrains qui souhaiteraient sortir du rang pour prendre la place laissée vacante par le Caïd.
Peut-être est-ce le contexte de son départ programmé de Marvel qui souhaitait cela, mais nous avons eu l’impression à la lecture de cet album que Brian M. Bendis a été à l’essentiel pour clore cette série ; voire qu’il s’est montré expéditif. En effet, si la lutte contre Diamondback, puis les nouveaux challengers sortis de l’ombre, a son intérêt sur le papier, sa concrétisation dans les faits ne répond que partiellement aux attentes.
En effet, nous avons eu l’impression à la lecture de cet album que la série était désormais en train d’enchaîner les situations portées sur l’action ou sur l’humour, très souvent par ailleurs dans l’objectif visible de satisfaire le plus grand nombre de fans, sans qu’il y ait une cohérence solide entre les événements.
Alors oui, certaines séquences d’action sont agréables à suivre et on nous déroule une pléthore d’invités plus ou moins prestigieux pour prêter main forte aux Defenders, mais... la dynamique de l’équipe n’est quasiment pas creusée, les principaux personnages non plus (aucune émotion quand Daredevil révèle à l’équipe son identité civile, c’est dire) et la chute de l’album laisse carrément le lecteur face à une situation en suspens.
L’album ne manque quand même pas de qualités : Bendis parvient tout de même globalement à nous divertir avec les différentes situations qu’il crée (et nous laisse supposer que l’ensemble aurait pu prétendre à une plus grande envergure à la vue de certains éléments d’intrigues ici révélés) et le dessinateur David Marquez est en très grande forme pour nous proposer de très belles planches à la composition dynamique (notamment celles, somptueuses, où Elektra et Iron Fist s’affrontent).
Ce second tome de Defenders n’apporte pas le feu d’artifice que l’on aurait pu espérer pour conclure cette série. Peut-être que Bendis prépare ses meilleures cartouches pour d’autres réalisations avant son départ de Marvel pour DC Comics. Un album assez spectaculaire et divertissant, qui valorise trop à nos yeux la forme plutôt que son propos et son intrigue.
(par Romuald LEFEBVRE)
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