Le roman s’inscrit dans la droite ligne des « robinsonnades », genre littéraire et cinématographique dont le thème est directement inspiré du fameux Robinson Crusoe de Daniel Defoe, publié en 1719. Ce thème connait un succès non démenti depuis trois siècles, jusqu’à certaines émissions de télé-réalité à succès. Jules Verne a écrit cinq romans dans ce style qu’il affectionne particulièrement.
Deux ans de vacances a l’originalité de mettre en scène non pas des adultes mais un groupe d’enfants (de huit à quatorze ans), qui devra à la fois survivre et arriver à se gérer en l’absence d’adultes. L’immaturité mais aussi les conflits raciaux (un des enfants est noir) et nationaux (si la majorité sont britanniques, deux enfants sont français et un autre est américain) vont créer de fortes tensions dans le groupe qui va devoir s’unir pour affronter un danger qui les met tous en péril.
L’adaptation qui en est faite par Frédéric Brrémaud et Philippe Chanoinat au scénario, et Hamo au dessin, se révèle tout à fait passionnante. L’atmosphère oscille entre tensions et insouciance, jeux et disputes, et le scénario est rythmé grâce à quelques ellipses nécessaires.
Certains passages sont un peu alourdis par du texte mais sont compensés par des planches muettes. L’ensemble est très agréable à lire et le dessin, comme la mise en couleurs, de grande qualité (avec une petite remarque sur les nez, peut-être un peu trop présents).
Une série en trois tomes qui commence donc sous les meilleurs auspices.
(par Jérôme BLACHON)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion