Le génocide des raviolis vous obsède ? Vous philosophez dès que vous voyer le pis d’une vache ? Vous avez trop de respect pour Mickey pour faire un hold-up avec son masque ? Si vos réponses ne sont pas négatives, vous êtes peut-être en famille avec Patacrêpe et Couyalère…
La vérité sort parfois de la bouche des enfants, mais la bêtise sort assurément de celle de nos deux lascars. L’univers de Patacrêpe et Couyalère respire une étrange poésie : celle de losers philosophant, s’interrogeant même sur le sens de la vie, mais incurablement cons. Ces crétins en deviennent même attachants car ils sont les premiers à reconnaître leur sottise.
Didier Tronchet utilise un dessin épuré qui sied à merveille aux personnages. La longueur des gags est variable et fait fi des pages et demi-pages. L’habile mise en couleur sert de repère visuel pour séquencer les strips. Du coup, le lecture s’adapte aussi bien aux gags en quatre cases qu’en une page. De plus, le découpage crée une linéarité narrative et donc assure la cohérence de l’ensemble : tout s’enchaîne naturellement. L’écriture des titres est une belle trouvaille graphique.
Voir la stupidité humaine est très gratifiant : cela permet de se sentir plus intelligent ! L’esprit, l’humour et le trait acérés rendent Deux cons délicieusement drôle et cruel.
(par Laurent Boileau)
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