Une nouvelle forme de criminalité voit le jour : l’arnaque visant essentiellement les personnes âgées. Rien de nouveau sous le soleil si ce n’est les méthodes morbides utilisées : de jeunes commerciaux se font passer pour des policiers, témoins de scènes de crimes des proches de la victime.
Face à ces individus sans scrupules, le gouvernement met en place une équipe d’enquêteurs pour infiltrer ces milieux mafieux. Parmi eux, Hyogo Kurosawa intègre ce réseau clandestin en jouant son rôle à la perfection. Une recrue de premier choix, car très vite, il se rapprochera des "boss", et gagnera toute leur confiance.
Shuntaro Ohsawa place la barre haut, du moins c’est ce qu’il espère. Il a écrit Diver dans l’espoir que ce soit le manga le plus passionnant et le plus excitant du Japon ! Ambitieux, certes...mais quelque peu prétentieux également car cet auteur reste inconnu chez nous.
Ce premier tome possède néanmoins des arguments de taille : une narration brillante, un héros central aux multiples facettes et une tension palpable qui tient le lecteur en haleine. Malheureusement, deux mauvaises notes sont également au rendez-vous. Tout d’abord, Diver ne comptera que deux tomes seulement, difficile dans de telles conditions d’immortaliser cette mini-série. Et puis, que dire, de cet empressement à vouloir boucler cette enquête ? À l’instant même où l’auteur captive totalement son public, il clôt l’enquête de manière succincte pour en démarrer illico une seconde. Pourquoi une telle précipitation ? Shuntaro Ohsawa disposait suffisamment d’éléments pour poursuivre son entrée en matière.
Certes, la seconde partie de l’album reprend les mêmes ingrédients forts, nous clouant à notre siège une seconde fois. Mais à quel prix ? En un seul tome restant, parviendra-t-il à réellement nous surprendre ? La suite est sans nulle doute déjà attendue au tournant ...
(par Marc Vandermeer)
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