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Do Androïds Dream of Electric Sheep ? - Par Tony Parker - Editions Emmanuel Proust

Par Patrice Gentilhomme le 17 mai 2011                      Lien  
Premier tome d'une ambitieuse adaptation du célèbre roman de Philip K.Dick, ce livre propose de revisiter l'un des chefs d'œuvre les plus célèbres de la science fiction.

Après le cataclysme nucléaire, seuls quelques hommes vivent encore sur Terre.

Parmi eux, Rick Deckard, membre de la brigade spéciale des Blade Runner poursuit un rêve : remplacer son mouton électrique par un animal vivant, denrée devenue rare sur la planète mais qui obsède ce tueur professionnel !

L’histoire se compliquera encore puisque ce chasseur d’androïdes finira par tomber amoureux de Rachel, une androïde de type Nexus-6 (celui même qu’il est chargé d’éliminer), une créature à la beauté et à l’intelligence exceptionnelle.

Au-delà de l’intrigue de départ plutôt mince la force de cette œuvre de Science-Fiction réside davantage que dans sa capacité à plonger le lecteur dans un univers sombre, avec pour toile de fond confusion entre manipulation et réalité, où le thème de l’opposition entre l’homme et la machine reste omniprésent, voire obsessionnel.

Do Androïds Dream of Electric Sheep ? - Par Tony Parker - Editions Emmanuel Proust

Écrit en 1968, le roman culte de Philip K.Dick longtemps réputé inadaptable l’a pourtant été par Ridley Scott sous le titre Blade Runner. Les thèmes évoqués dans le roman restent aujourd’hui encore d’une cruelle actualité : omniprésence des médias (et de la télévision en particulier), relation entre l’homme et la machine…autant de sujets qui donnent à la publication de ce roman culte un certain impact.

En 1982, le film de Ridley Scott privilégiait une esthétique destroy voire racoleuse et surtout, prenait bien des libertés avec l’original. Tony Parker, dessinateur quasiment inconnu, a choisi quant à lui une option radicalement inverse en reprenant l’intégralité du texte original pour y "coller"au plus près . Une adaptation fidèle est-elle pour autant toujours réussie ? C’est un peu la question que pose le premier tome de cette série en trois volumes destinée à paraitre dans l’année.

Après avoir travaillé sur les Jeux de rôle, des jeux de cartes tirées des best-sellers Conan ou Warhammer 40 0000, Tony Parker a réalisé de nombreuses illustrations dans une veine Comic assez classique avant de se lancer dans cette adaptation ambitieuse.

Nommée aux célèbres Eisner Awards, cette adaptation pousse à l’extrême la fidélité au texte d’origine. Intention louable mais sur laquelle on peut s’interroger quant à l’accessibilité d’une histoire aussi complexe et aussi dense.
Il n’est pas certain que cette adaptation aussi précise du texte intégral serve l’œuvre qu’elle prétend défendre sans éviter d’en alourdir le propos par la profusion de récitatifs surabondants et excessivement bavards qui rendent au final la lecture très fastidieuse !

À peine ce premier tome digéré, en effet, l’amateur de BD de 2011, fils du zapping et de la lecture flexible aura-t-il encore la volonté (ou la force) de poursuivre le parcours proposé par l’un des écrivains les plus marquants de son époque mais pas des plus accessibles ?

Rien n’est moins sûr... C’est pourtant le pari des éditions Emmanuel Proust dans cette publication qui, malgré tout, ne laisse pas indifférent.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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© Éditions Emmanuel Proust - Illustration Tony Parker 2011

 
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