On connaît l’histoire désormais : Dofus est un jeu vidéo réalisé par un groupe de créateurs français dont Tot est le timonier. Nous avons expliqué, dans ces pages, à quel point il était devenu un phénomène. Le scénario ressemble donc à la progression d’un personnage dans un jeu de plateau. Mais c’est avant tout une grosse rigolade : « Dofus est un délire, une farce énorme née d’une envie : celle de remercier jeux vidéo, films ou BD emblématiques qui nous ont marqués. » Comme dans Lanfeust, la castagne et l’aventure sont à toutes les pages mais les dialogues font mouche, avec une délectation qui n’est pas feinte.
Le dessin reste simple et référentiel, le sens du détail est toujours aussi réjouissant : en introduction, une icône de chargement indique le loading et précise : « Le manga est en cours de chargement, veuillez ne pas toucher à la memory card ;) ». A la fin du volume, clin d’œil aux mangas qui se lisent de droite à gauche, un avertissement signale que : « Cette histoire peut-être lue avec tous vos sens ».
Comme un peu effrayés par leur audace, les auteurs précisent que s’ils versent régulièrement dans la caricature, c’est dans le respect des cibles visées : « Que ce soit clair, nous ne faisons jamais référence à quelque chose que nous n’aimons pas ». Cela nous a toujours semblé évident.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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