Dans le gag de Doonesbury, un Bush invisible parle avec l’un de ses conseillers d’une étude comparant le quotient intellectuel des différents présidents des Etats-Unis, calculé à partir de leurs discours et de leurs écrits. D’après cette étude, Bush aurait les pires résultats de tous les occupants de la Maison Blanche, soit la moitié du QI de Bill Clinton, et la moitié du vocabulaire moyen de tous ses prédécesseurs.
Cette étude, qui a effectivement circulé sur Internet, n’était qu’un canular, et Garry Trudeau, dont Bush est l’une des principales cibles de sa bande dessinée satirique, a été piégé par les résultats finalement très plausibles qu’on pouvait y lire.
Sur son site officiel, qui mérite le détour par la richesse de son contenu, on peut lire les "excuses" de l’auteur, qui reconnaît "avoir utilisé du matériel de fiction provenant d’une autre source au lieu de l’inventer lui-même comme il le fait d’habitude. Le créateur s’excuse profondément pour avoir inquité toute personne qui aurait pu avoir l’impression que le président est, en fait, intelligent".
Pour la petite histoire, le canular a également piégé différents journaux et éditorialistes prestigieux, qui ont cru, comme Garry Trudeau, à l’existence d’un "Institut Lovenstein", créateur du "Système de mesure de l’intelligence Swanson/Crain" . Bush y était crédité d’un QI de 91, et Clinton de 182. Le vocabulaire moyen des différents présidents était de 11.000 mots, tandis que Bush n’en aurait utilisé que 6.500.
Un canular, vraiment ?
(par Patrick Albray)
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