Dotanuki 1 & 2 - Par Lorenzo - éditions Akai

Yukito est un jeune apprenti combattant qui a été recueilli par maître Ozamu après le massacre de sa famille. Ce dernier est un redoutable guerrier respecté dans le monde et les gouvernements n’hésitent pas à faire appel à ses services. D’ailleurs, Hirano Watsuki, l’administrateur de la région, les a convoqués pour leur confier une mission de la plus haute importance : retrouver le "dotanuki", symbole de l’autorité de l’empereur, avant que les rebelles s’en emparent.

Dans les couloirs du palais, Yukito croise un jeune homme qui lui semble louche et alors qu’ils se battent, le régent s’interpose. Bellagamba sera leur guide jusqu’au royaume des Abruzzes, territoire lointain et dangereux où son complice a caché le sceptre sacré qu’ils avaient volés ensemble.

Pour ceux qui ne connaissent pas les éditions Akai, je vous invite à consulter la présentation que nous en faisions dans ces pages. Pour rappel, les éditeurs parisiens aviaent choisi de présenter une première version de leurs projets gratuitement, au format d’un manga de 32 pages. Ces livres étaient financés par la publicité qu’ils contenaient et étaient distribués sur les salons ou via le site internet de l’éditeur. Malgré le côté "envahissant" que pouvait laisser supposer la présence de la pub, les maquettistes ont su se contenter des premières et des dernières pages de l’ouvrage, ce qui ne gêne en rien la lecture.

Dotanuki est donc le premier projet de ces éditions qui ont fait le choix d’une distribution originale pour faire connaître leurs travaux. Mais avec seulement deux chapitres, il n’est pas évident de se faire une idée.

La BD de Lorenzo fait penser au premier abord à une espèce d’Île au trésor transposée dans un autre monde. Le jeune élève plutôt maladroit qui a tout oublié de son passé et qui suit un grand maître chargé de récupérer un objet sacré capable de renverser le pouvoir en place, n’est en soi pas un sujet très original, surtout pour un manga.

Lorenzo aurait peut-être dû rester dans le format BD, son style graphique davantage dans le mouvement que dans le détail s’y prêtant mieux. Le manque d’expression des personnages et le peu de cas accordé au contenu des cases rendent la compréhension malaisée et la lecture pas très agréable. Les dialogues sont clichés au possible dans le duo convenu entre le grand maître zen et le jeune rebelle sans ambition.

Même si l’ensemble n’est pas détestable, Dotanuki ne propose rien d’exceptionnel. En attendant, puisque le support est gratuit, pourquoi se priver ?