On suit le parcours de deux compagnons : One, le guerrier fougueux, et Nero, l’elfe insouciant. Le premier est capable de contrôler un dragon ; le second, quant à lui, est un arbalétrier hors pair. Tous deux se retrouvent associés au massacre d’individus maudits aux yeux rouges. Une maladie dont on ignore l’origine les transforme par simple contact avec autrui, l’être le plus inoffensif devient une bête diabolique. Leur douleur disparaît pour laisser place à une fureur sans nom.
Guerriers dans l’âme et sans état d’âme, One et Nero tuent à tout va les Yeux rouges, qu’il s’agisse de femmes enceintes ou de jeunes enfants, personne ne faisant exception à la règle.
Drakengard offre son lot d’hémoglobine, de décapitations et de démembrements, nombreux et intenses, la série ne s’arrêtant à aucun principe de moralité. Femmes violées, corps tranchés et laissés à l’abandon, têtes sectionnées, les amateurs de gore seront ravis par cet fatras de brutalités omniprésentes.
Si, sans ce genre d’exercice, la faiblesse des dialogues semble évidente, ils n’hésitent pas à certains moments de sombrer dans le ridicule. La trame, quant à elle, reprend les ingrédients du genre mêlant mystique et parcours du combattant, dans lequel s’enchaînent de multiples rebondissements. Un titre de Dark Fantasy dans toute sa splendeur.
Drakengard provient d’un jeu vidéo sorti sur PS2 en 2003, édité par Square Enix. Yoko Taro, scénariste du jeu du 3e volet de Drakengard, a supervisé cette version manga. Elle se développera en une série courte de trois tomes. La suite prévue pour début juillet 2016.
(par Marc Vandermeer)
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