Comics

East of West T1 - Par Jonathan Hickman, Nick Dragotta et Frank Martin (trad. Jérôme Wicky) - Urban Comics

Par Aurélien Pigeat le 10 mars 2014                      Lien  
À la fin du XVIIIe siècle, une comète met fin à la Guerre de Sécession. Sept États se trouvent alors constitués, liés entre eux par la préservation d'un "Message" qui annoncerait l'Apocalypse sur le monde. Jonathan Hickman signe là une nouvelle uchronie enlevée, entre western et mysticisme.

2064, l’Amérique du Nord. Mais pas du tout comme nous la connaissons. La Guerre de Sécession a pris un tour inattendu, le territoire s’est vu divisé en sept pays distincts qu’une nouvelle prophétie relie entre eux. Notamment à travers la mise en œuvre d’un projet terrifiant et secret : préparer la fin du monde, aidés en cela par les quatre Cavaliers de L’Apocalypse.

Sauf que des quatre l’un fait bande à part. Une première fois châtié par les trois autres, il revient à présent pour se venger, reprendre ce qui lui a été enlevé. Gare aux Élus des sept pays, qui avaient précipité sa chute, et gare à ses frères, dont la mission risque d’être compromise. Car ce cavalier n’est autre que la Mort.

East of West T1 - Par Jonathan Hickman, Nick Dragotta et Frank Martin (trad. Jérôme Wicky) - Urban Comics
Renaissance des Cavaliers de l’Apocalypse, sous la forme d’enfants
© Hickman/Dragotta/Martin/Image comics/ Urban

Nous voici ainsi plongés dans un étonnant mélange : des codes narratifs et certains éléments de cadre qui empruntent au western, un arrière-fond mystique, et même téléologique, et des marqueurs de la science-fiction pour quelques lieux, équipements et véhicules. Sans parler du patchwork culturel qui se dégage des différentes nations que l’histoire nous invite à explorer.

Côté dessin, on note que le trait, en dehors des grandes planches introduisant les lieux, se met d’abord au service de l’action et cherche à mettre en relief l’expression des visages, les rictus et les regards des protagonistes. Surtout, un travail sur la couleur identifie les personnages rencontrés, au premier rang desquels les quatre Cavaliers et la suite qui accompagne le héros,
et pose les environnements par des atmosphères clairement typées.

Ambiance western...
© Hickman/Dragotta/Martin/Image comics/ Urban
... dans un univers de science fiction
© Hickman/Dragotta/Martin/Image comics/ Urban

Direct, efficace, voire brutal, proposant des personnages hauts en couleurs et un univers que l’on perçoit immédiatement comme riche, offrant une intrigue en apparence simple mais recelant nombre d’inconnues et comprenant déjà plusieurs rebondissements, East of West a tout pour mener un récit de qualité. Sa réussite en la matière devrait lui permettre de remporter un succès mérité.

C’est d’ailleurs déjà le cas aux États-Unis, la série se distinguant au sein du catalogue pourtant déjà foisonnant d’Image Comics (The Walking Dead). Et avec elle Jonathan Hickman - déjà plusieurs titres remarqués chez le même éditeur, dont le Pax Romana dont nous vous parlions il y a peu - s’impose un peu plus comme l’un des auteurs qui comptent en ce moment dans l’univers du comics.

Cliché du départ sur un soleil couchant, mais avec une bien étonnante monture !
© Hickman/Dragotta/Martin/Image comics/ Urban

(par Aurélien Pigeat)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

🛒 Acheter


Code EAN :

East of West T1, "La Promesse". Par Jonathan Hickman (scénario), Nick Dragotta (dessin) et Frank Martin (couleur). Traduction Jérôme Wicky. Urban Comics.
Sortie le 20 février 2014. 152 pages. 15 euros.

- Commander ce livre chez Amazon ou à la FNAC

- De Jonathan Hickman, découvrir Pax Romana

Urban Comics
 
CONTENUS SPONSORISÉS  
PAR Aurélien Pigeat  
A LIRE AUSSI  
Comics  
Derniers commentaires  
Abonnement ne pouvait pas être enregistré. Essayez à nouveau.
Abonnement newsletter confirmé.

Newsletter ActuaBD