La grande bataille de la planète Nero 66 bat son plein ! Rappelons que dans cette deuxième grande saga, nos héros ont quitté le Cosmos Sakura pour celui du Cosmos Aoï, dirigé par l’Empereur Poseidon Nero, l’un des six Oración Seis Galáctica qui sont les plus puissants ennemis du Gouvernement Cosmique. Suite à un soulèvement des machines orchestré par Ziggy, l’Empereur a donné carte blanche à son fils Shura pour régler le problème.
D’une cruauté sans nom, celui-ci décide d’utiliser le All Link System pour détruire tous les robots de leur cosmos. Alliés à la résistance locale, Shiki et ses compagnons se lancent à l’assaut de la planète Nero 66 où est installé ce fameux système, protégé par Shura et sa garde rapprochée. Et pour couronner le tout, la flotte interstellaire du Gouvernement Cosmique se mêle à la bataille, saisissant l’occasion pour faire tomber Poseidon Nero.
Un chaos digne des plus grandes batailles mais qui commence à "atterrir" avec la fin du cycle des duels contre les lieutenants de Shura : Homura a vaincu Milani, et ce tome voit Wise affronter Nasseh, maître de l’hypnose. Rebecca, elle, est contrainte à un duel contre Lyra, sous forme d’un jeu carte aux gages coquins et mortels.
La suite du tome nous entraîne vers d’autres duels : Jinn et Kleene, la fratrie du vent, affrontent des adversaires qui partagent un passé commun avec eux, puis c’est la secrétaire de Shura qui fait office d’ultime barrage, révélant là aussi un lien inattendu avec Laguna. Bref, tout le monde a droit à sa confrontation !
L’ensemble reste évidemment classique, mais la variété des personnages, des caractères et des pouvoirs offre un panel de situations et de drames bien pensé et ficelé. Il y en a véritablement pour tous les goûts, de la légèreté à de véritables horreurs. Pour preuve, la secrétaire qui souffre d’un dérangeant syndrome de Stockholm ou la page finale du tome.
Comme souvent, Hiro Mashima mélange les ambiances et les tonalités, parfois avec grossièreté, d’autres fois avec davantage de subtilité. Mais, finalement, c’est parce qu’il n’intellectualise jamais son récit, privilégiant le sensible et ses désirs, qu’il fait ainsi passer ses lecteurs du rire aux larmes dans le plus grand chaos. Sans doute sa manière de mettre en scène le tourbillon irrationnel de la vie.
(par Guillaume Boutet)
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Edens Zero T. 18. Par Hiro Mashima. Traduction Thibaud Desbief. Pika Édition, collection "Shônen". Sortie le 2 février 2022. 192 pages. 6,95 euros.
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