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Eisner Awards 2014 - La Grande Guerre, Rutu Modan et Paul Pope se distinguent

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 27 juillet 2014                      Lien  
Un seul titre francophone se trouve distingué aux Eisner Awards cette année : "Putain de guerre !" de Jacques Tardi et Jean-Pierre Verney. Un choix qui n'étonne guère.

Alors que la bande dessinée franco-belge est de plus présente cette année et que le jury de présélection avait plébiscité David, les femmes et la mort de Judith Vanistendael (Le Lombard) avec trois nominations, montrant sa curiosité et son éclectisme en sélectionnant des œuvres aussi différentes qu’ Un Sac de billes de Joseph Joffo, Kris, & Vincent Bailly (Futuropolis) ou Les Incidents de la nuit de David B (L’Association), le jury final a décidé de distinguer seulement "Putain de guerre !" de Jacques Tardi et Jean-Pierre Verney (Casterman, publié par Fantagraphics aux USA), un choix qui s’accroche à l’actualité du centenaire de la Guerre de 14, mais qui ne se distingue pas par son originalité.

Eisner Awards 2014 - La Grande Guerre, Rutu Modan et Paul Pope se distinguent

Le reste du palmarès est tout aussi frileux : Batling Boy de Paul Pope dans une catégorie jeunesse (publié chez Dargaud en France), La Propriété de Rutu Modan choisi comme meilleur roman graphique (publié chez Actes Sud en France).

On remarquera juste le doublé des frères Hernandez, les auteurs de Love and rockets qui reçoivent chacun leur premier Eisner Award conjointement comme scénariste-dessinateur pour Jaime et pour le meilleur récit court pour Gilbert pour leur ouvrage “Love and Rockets : New Stories” No. 6.

Signalons Saga de Brian K. Vaughan & Fiona Staples chez Images (publié en France chez Urban Comics) qui a le vent en poupe puisque ce titre emporte deux Eisner awards après avoir gagné précédemment un Harvey et un Hugo award. On remarquera aussi l’Espagnol David Aja dont l’album Hawkee est publié en France par Panini Comics.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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25 Messages :
  • Les titres des albums primés sont brûlants d’actualité :
    WAR, ROCKETS. Manque plus que le LOVE maintenant.

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  • Cher Didier,
    ça ne se fait pas… mais je me permets de te signaler un autre titre français dans les nominés, à savoir "Les (vraies !) histoires de l’art", publié à l’origine chez Palette (et par Self Made Hero dans sa version anglaise), dans la catégorie "Best Humor publication". Illustrations d’Alexis Lemoine, scénarios de votre serviteur. Suite à une mobilisation sans précédent de l’antifrance, et à une probable manipulation des votes, c’est "Vader’s little princess" de Jeffrey Brown qui a décroché la timbale, mais Alexis et moi avons nous aussi porté haut les couleurs de la BD made in France à San Diego !
    Amicalement,
    Sylvain Coissard

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    • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 28 juillet 2014 à  11:07 :

      Euh, Sylvain, nous en avions parlé ICI...

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      • Répondu par sylvain le 28 juillet 2014 à  17:32 :

        oups, merci, désolé ça m’avait échappé ;-)

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  • Si j’ai bien compris ; les Américains découvrent le grand Jacques Tardi quarante ans environ après nous. Mieux vaut tard que jamais, amis ricains, son livre-documentaire est excellent, instructif et émouvant, cela vous changera de vos super-héros bodybuildés à l’huile de testostérone.

    A propos, puisque l’on parle de choses qui fâchent ou grâtouillent douloureusement, il me semble que les Américains ont publié assez peu de BD sur la guerre de Sécession ou du Viet-Nam, et encore moins sur l’extermination du peuple indien et la spoliation de ses terres. Il doit y avoir quelques trucs undergroundeux de la génération pisse and love, mais rien de bien significatif. Alors que le cinéma s’est lui précipité sur le genre.... Pourtant Dieu sait que la reconstitution historique et l’emploi de couteux matériels (les hélicos du Viet Nam, par exemple) nécessitent d’importants budgets, alors qu’il suffit d’un peu de papier et d’idées pour reconstituer avec talent les horreurs de la guerre. Bizarre, bizarre...

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    • Répondu par Jean-Paul Jennequin le 28 juillet 2014 à  13:25 :

      Vous avez mal compris, oncle François. Les Américains n’ont pas attendu l’année dernière pour découvrir Jacques Tardi. Polonius est paru dans la revue Heavy Metal en 1977. Tardi était régulièrement au sommaire de la revue Raw d’Art Spiegelman et Françoise Mouly dans les années 1980. Au début des années 1990, l’éditeur NBM a publié le début de la série Adèle Blanc-Sec tandis que Fantagraphics traduisait Brouillard au Pont de Tolbiac en 1990-91 dans sa revue Graphic Story Monthly.
      Depuis 2009, à l’initiative de feu Kim Thompson, les éditions Fantagraphics ont entrepris une traduction systématique de l’œuvre de Tardi en anglais.

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    • Répondu par Noa le 28 juillet 2014 à  13:58 :

      Vous êtes sûr- sûr que rien n’existe ? Ca m’étonnerait

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      • Répondu par AntoineL le 29 juillet 2014 à  01:34 :

        Sur un récit croisé de la Grande Guerre et du Viêt Nam on peut lire Le Baron rouge, la très chouette version George Pratt.

        Et il me semble aussi que certains super-héros, comme Iron-man ont fait le Viêt Nam. (Bon évidemment c’est à lire pour le côté historique et la grandiloquence. Ce qui est tout à fait intéressant.)

        Sinon, il est possible que la mémoire de cette guerre soit un peu comparable à l’Algérie pour les auteurs français : un espace récemment ouvert et conflictuel.

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        • Répondu par Oncle Francois le 29 juillet 2014 à  11:15 :

          Bien d’accord avec vous, Monsieur Antoinel.
          On peut aussi supposer que les cinéastes et spectateurs de films aux Etats-Unis sont un peu plus impliqués, curieux, que les simples lecteurs de comics, à qui l’on fournit depuis des décennies de superhéros musclés, et des femmes bien poumonées, mais généralement très pudiques (là, cela fait un point commun avec le cinéma US, à l’aise avec la violence, mais très pudibond sur les choses du charme.
          Je me souviens avoir emprunté à la bibliothèque ce Baron Rouge de Pratt ; aucun rapport avec Hugo le Vénitien, là il s’agit de couleurs directes. Quant à Iron Man, je n’ai pas lu les livres, mais j’ai vu le film : il me semble que cela se passait plutôt en Afghanistan,non ? Sinon, le Comedien de Moore a activement participé à l’effort de guerre au Viet-Nam, mais c’est un pervers cynique qui s’épanouit dans la violence.

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          • Répondu par Jean-Paul Jennequin le 29 juillet 2014 à  23:19 :

            La première origine d’Iron-Man, celle qui a fait autorité au moins jusque dans les années 1980, se passait au Viêt-Nam.

            La plus longue BD américaine se passant au Viêt-Nam est sans doute The ’Nam, publié par Marvel Comics de 1986 à 1993 (84 numéros). Les premiers épisodes sont parus en France aux éditions Delcourt. On peut aussi citer Vietnam Journal de Don Lomax publié de 1987 à 1991 par Apple Comics et poursuivi ensuite sous diverses formes, dont des mini-séries. On peut consulter la page Wikipedia de Don Lomax pour une liste.

            On peut aussi citer le comic strip Tales of the Green Beret (1965-1969) écrit par Robin Moore et illustré par Joe Kubert puis John Celardo. Et pour les récits courts "Landscape" (Archie Goodwin/Joe Orlando) paru dans la revue Blazing Combat fin 1965 et "A View from Without…" de Neal Adams paru en 1971 dans l’unique numéro de la revue Phase (et en français dans Phénix).

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    • Répondu le 29 juillet 2014 à  22:38 :

      Vous généralisez à outrance cher François, mais je pense que vous êtes peu familier avec la bd US. De Milton Caniff avec dans une certaine mesure "Terry and the Pirates" mais surtout "Steve Canyon", à avant ça Roy Crane et son "Buzz Sawyer", et puis plus tard Frank Robbins ou Joe Kubert avec "Tales of the Green Berets". C’est le strip quotidien, l’actualité en direct. Évidemment le sens critique n’est pas le plus développé quand nous parlons de ces créations. Critique pour notre époque s’entend, il faut aussi savoir lire l’Histoire pour pouvoir prendre plaisir et intérêt au patrimoine de la bd. Toutefois n’oubliez pas les multiples récits anti-militaristes produits par E.C avant la censure (comme par hasard, la censure) Puis vous balayez bien vite de la main les récits de la période Underground comme insignifiants. Vous n’êtes pas né dans ce pays cher François, montrez un peu de respect pour l’histoire en vous remémmorrant que chaque dessinateur de cette période était un conscrit qui attendait son tour pour aller à l’abbattoir de la guerre du Vietnam. Ce point de vue met un peu plus de perspective dans certains récits de cette époque. Notez aussi que -justement- le dessinateur Jaxon co-fondateur de la maison d’édition Underground "Rip-Off Press" a concentré la plus grande part de sa production sur l’histoire des natifs américains et des guerres et des massacres perpétués. J’arrête ici, les exemples sont nombreux, mais je nomme en dernier lieu la trilogie de Carol Tyler qui nous amène du coup dans une période plus introspective et critique.

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      • Répondu par Noa le 30 juillet 2014 à  11:56 :

        Voilà du concret. je me disais bien. Merci pour ces informations et votre culture bd.

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      • Répondu par Oncle Francois le 30 juillet 2014 à  12:07 :

        Je vous remercie, Messieurs, pour vos éclaircissements, cela me remet en mémoire quelques vieux livres lus il y a fort longtemps (une traduction de comics de guerre EC aux Humanos, notamment). Je suis obligé toutefois de constater que plusieurs titres n’ont jamais été traduits en français. Et la guerre semble avoir été davantage traitée dans les quotidiens que dans les comics pas comiques de 32 pages, que l’on trouvait à l’époque dans les épiceries des petites villes américaines, notamment à San Francisco à l’été 1976.

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        • Répondu par Sergio SALMA le 30 juillet 2014 à  22:07 :

          A propos de Eisner awards, Will Eisner lui-même a publié Last day in Vietnam en 2000. Et bien avant ça il a beaucoup travaillé en direct pour l’armée US en illustrant des manuels de survie et des guides( maniements d’armes par exemple) destinés aux soldats. Pour en revenir à Tardi, il a publié un court (et fort beau) récit sur ce sujet Vietnam dans un numéro de l’Echo des savanes spécial USA il y a fort longtemps.

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          • Répondu le 31 juillet 2014 à  00:30 :

            Je pense aussi à "Male Call" de Milton Caniff, une bd coquine conçue pour remonter le moral des troupes. Je veux dire par là qu’il faut connaître son histoire -celle de la bd aussi. Il se peut que certains dessinateurs soient tombés par nécessité ou conviction dans le piège de la propagande. Je crois pour ma part qu’il s’agit plus de "business as usual" cad la conviction politique ou la peur mise en oeuvre pour la survie. Vous avez raison dans vos questions Oncle François. Ce n’est hélas pas si simple que l’on puisse circonscrire l’honnêteté en bd à un pays. Les récits de Tardi sur la Grande Guerre sont par exemple biaisés par son engagement. Un engagement fort louable et auquel j’adhère sans condition. Mais ce n’est pas un travail d’historien. C’est de l’émotion. Et c’est parfait dans le genre. La bd est prisonnière à jamais de son immédiateté. Il faudrait un siècle pour juger de la pertinence de certains travaux sur un plan sociologique. Sur un plan historique nous en sommes encore au "jardin d’enfants".

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            • Répondu par Noa le 31 juillet 2014 à  09:22 :

              Que pensez-vous de la "la grande guerre " de Sacco ? Est-ce que ça ne se rapproche pas d’un travail d’historien ?

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              • Répondu le 1er août 2014 à  22:33 :

                Les bd de Sacco sont de remarquables témoignages. C’est un travail engagé, je respecte, je lis et j’y prends beaucoup de plaisir. Mal formulé, comme ce peut l’être souvent dans les commentaires, mon intervention voulait pointer que ce que nous appelons des bd historiques dans le monde de la bd ne sont pas finalement très éloignées "des belles histoires de l’Oncle Paul", centrées sur un fil dramatique. Des fois j’aimerais bien voir la bande dessinée explorer d’autres territoires, aborder celui de la recherche par exemple.

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                • Répondu par Noa le 4 août 2014 à  17:55 :

                  Je suis allée écouter à Paris, Joe Sacco présenter "La grande guerre", les préliminaires de son travail (recherche de sources, livres historiques sur la première guerre qu’il lisait déjà enfant). Il s’est vraiment "collé" aux évènements, comme une fresque illustrant une bataille comme on en faisait avant. Rien à voir avec ses livres engagés. Ici, pas de place pour les émotions. le but étant d’ illustrer heure par heure le début des hostilités. Certains détestent bien que l’idée n’est pas d’émouvoir mais de donner une vue d’ensemble sur cette journée là, historique. Et donc, pour moi, c’est un travail très proche de l’historien.

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            • Répondu par AntoineL le 31 juillet 2014 à  12:44 :

              C’est intéressant ce que vous dites à propos de Tardi. C’est juste. Mais je ne vois pas en quoi l’engagement est un biais, ni en quoi ça discrédite la portée "historique" du récit.

              Les historiens se passent très bien d’avoir recours à la bande dessinée (comme moyen de narration) dans leurs travaux. Ce qui est important c’est : qu’est-ce que les auteurs de bandes dessinées ont à exprimer d’un événement historique ? Comment la bande dessinée peut-elle exprimer un point de vue proprement historique ?

              Et à ce propos je crois qu’on a un peu dépassé le jardin d’enfant. Il y a plein de choses très intéressantes !

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              • Répondu par Sergio SALMA le 31 juillet 2014 à  23:59 :

                Evidemment que c’est pas un travail d’historien, quelle idée absurde.

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                • Répondu le 3 août 2014 à  00:01 :

                  Malgré votre intelligence infiniment supérieure au commun des mortels qui fréquente ces espaces de commentaires, il vous manque la civilité, le respect des opinions d’autrui. Et c’est moi qui fait le donneur de leçons- pour changer. Respectez si possible les points de vue d’autrui, et sachez débattre plutôt que de choisir le raccourci de l’harangue diminutive.

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                  • Répondu par Sergio SALMA le 3 août 2014 à  21:44 :

                    C’est tellement absurde que les mots m’ont manqué. Mais si j’explique on va dire que c’est trop long. Tentons le médian. Un artiste est touché par un sujet, une époque , des faits. Il va donc s’y intéresser ; s’il a été personnellement touché ou sa famille ou encore des proches, ça va radicalement infléchir son angle d’attaque. Est-ce qu’il démarre son récit en étant ému, outré, scandalisé, attristé etc... Et à l’arrivée, récits longs ou même histoires drôles( il y a 1000 façons de traiter les sujets graves) on aura donc tout sauf un compte-rendu historique puisque ce sera conduit uniquement par l’émotion.

                    Pour écrire un livre d’histoire, il y a, j’imagine, un très important travail d’affinement. Un artiste lui n’affine pas , il charge au contraire de toutes sortes d’émotions et d’artifices ; au service d’une "intrigue". Tardi justement publie (certains de ) ses bouquins en collaboration avec Jean-Pierre Verney un historien ; ils montrent combien la guerre est une ...défaite pour les hommes . Mais c’est néanmoins écrit en français et l’approche de toute son œuvre justement( à Tardi) part de cette humeur française ce qui conduit à une lecture forcément affective. Les visages, les corps, les images, les noms, tout cela suscite des émotions ; on ira au bout d’un récit non pas pour apprendre mais pour ressentir.

                    On a souvent a posteriori considéré que certains artistes avaient malgré tout, au delà de la fiction, fait oeuvre d’historien tellement la réalité est palpable , tellement le travail de documentation et d’immersion est total.

                    Il est intéressant de noter que le terme "histoire" soit à la fois utilisé dans deux acceptions tellement éloignées ; et qui rejoint votre observation : l’Histoire majuscule et les histoires qu’on se raconte. Si j’ai bien compris vous dites la même chose , je trouve donc toujours absurde de penser que l’auteur de bande dessinée ferait œuvre d’historien. Il pourra sans doute être considéré comme tel par une partie du lectorat mais il scandalisera une autre partie qui n’y verra que fiction.

                    Post-scritpum : je n’ai attaqué personne, votre post n’étant pas signé.

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                    • Répondu le 4 août 2014 à  00:39 :

                      Je ne vais pas dire que c’est trop long, je vais dire que c’est les mêmes bondieuseries que vous nous servez sempiternellement : l’artiste unique et sensible prompt à raconter son histoire. Elle est partagée en fait par des milliers (millions ?) de personnes. L’artiste phagocyte ? Opportun ? Vous parlez d’intentions mais je vois une exploitation. Je n’apprécie pas les récits de Tardi sur la Grande Guerre, je les trouve biaisés par l’intention de démontrer et coincés dans une complaisance facile. Effectivement ce n’est pas de l’histoire, c’est du mélodrame. Quand à votre remarque de ne pas signer mes messages, adressez-vous aux organisateurs de ce site : ils ont certainement leurs raisons pour permettre cette politique.

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                      • Répondu par Sergio SALMA le 4 août 2014 à  12:31 :

                        Oh ben oui c’est en quelque sorte une exploitation. L’artiste n’est jamais qu’un raconteur d’histoires , qu’il le fasse avec une implication maximale n’est pas obligatoire, un cinéaste pourra composer une œuvre majeure en répondant à une simple commande par exemple. Le livre La guerre des tranchées était une immersion plus forte( mon goût personnel ) car justement plus violente , Tardi semble presque apaisé dans ses derniers livres. Il y a la couleur, le format, tout indique une approche plus "nuancée". D’autant qu’il tourne autour de son sujet depuis plus de 40 ans, c’est parfois un décor, parfois le point de départ ; l’impulsion majeure ou un simple élément dans une intrigue .

                        En peinture aussi, un artiste peut frontalement exposer un sujet (Guernica), son travail relié sans fioritures à une idée. D’autres peindront des pommes ou un visage et raconteront à leur façon une époque. Le créateur est libre d’envisager son travail comme vous êtes libre de le rejeter. Sinon je ne comprends pas bien votre colère. On vous a obligé à lire ?! Votre remarque sur le sentiment de millions( de milliards) de personnes est absolument juste ; l’artiste n’est pas hors-la-vie, il vit exactement pareil et ressent exactement pareil mais c’est au moment où il se met à "produire" qu’il donne cette réalité à voir sous un angle nouveau. Il va écrire sa vision , il n’invente rien au niveau du fond il met juste en forme.

                        Une chanson d’amour ou un opéra ne sont que des exploitations effectivement des sentiments, ça vous pose un souci ? Si l’œuvre est bonne, où est le problème ? Il y a un travail, une mise en forme et c’est cette mise en forme qui intéressera (ou pas) les auditeurs/spectateurs/lecteurs. Il s’agit aussi d’une aptitude , un talent pour exprimer un sentiment commun. Le conteur c’est celui qui raconte les vacances qu’on a passées ensemble et qui procure un plaisir. Parfois d’une époque ne restent plus justement que ces visions et elles deviennent en quelque sorte une réalité. Amen.

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