C’est dans l’Afghanistan de l’après 11 septembre 2001 que l’on retrouve la belle Vera Michaïlov. Dans Le Vent des 120 Jours, Les Américains y ont renversé le régime des Talibans, mais le pays est loin d’être pacifié pour autant. Tous les clans moudjahidins ne sont pas prêts à laisser tomber les armes et parmi eux celui de Navoï, ancien militaire russe et ex-officier du général Massoud. Une résistance qui ne plaît pas à l’homme fort de Jalalabad, Nazim Sharaf qui est prêt à tout pour asseoir son pouvoir. Il tente donc de supprimer Navoï et ainsi mettre un terme à son influence. C’est sa rencontre avec le jeune chef de guerre grièvement blessé qui va bouleverser une nouvelle fois le destin de la belle gitane, cette dernière ayant ré-endossé pour l’occasion son habit d’infirmière au service cette fois de l’ONG française “Terre de Lumière“….
Le premier cycle d’El Niño nous avait gratifié de cette prenante mais tragique histoire d’une sœur quittant tout pour partir à la recherche de son frère siamois. Un périple qui s’était d’ailleurs particulièrement mal fini pour l’aventureuse Vera Michaïlov, puisqu’elle avait vu son frère se faire tuer et qu’on lui avait enlevé Irina, la fillette qu’elle avait tenté d’adopter. Mais malgré ces dramatiques évènements, quel bonheur de la retrouver pour ce second cycle.
Christian Perissin et Boro Pavlovic, les pères de la jeune femme gardent ce qui avait fait le succès de la série, à savoir une intrigue intéressante et particulièrement crédible. Que ce soit au scénario ou au dessin, les deux auteurs parviennent à retranscrire un Afghanistan d’une authenticité assez remarquable. Les planches que nous offrent Boro Pavlovic sont graphiquement irréprochables et son héroïne aussi charmante qu’à ses débuts.
Malgré la fin de la quête originelle à la série qui tournait autour de la recherche du frère disparu, ceux qui étaient tombés sous le charme de Vera et s’étaient laissés emporter par ses aventures ne seront nullement déçus par cette suite prévue en deux tomes.
(par Olivier Wurlod)
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