Deux vies de résignation, d’habitudes tranquilles, et une rencontre inespérée. Napoléon est presque un nain, Eloïsa aussi grande que sèche et renfrognée d’apparence. Il mettra du temps à attirer son attention, elle sera effrayée avant de succomber. Pourtant, leurs personnalités bien différentes semblent incompatibles au quotidien...
Cet album constitue une première pour les deux auteurs : Cristina Florido n’avait jamais scénarisé une BD auparavant, et Francisco Ruizge évolue depuis plusieurs années dans l’aventure et l’action armé d’un dessin réaliste plutôt classique.
Eloïsa et Napoléon se présente comme un récit onirique au ton précieux et romanesque, avec une mise en page très aérée et des traits épurés. Sa construction elle-même s’affranchit de la narration classique, pour garder quelques effets de surprise. Dans ce contexte, rien d’étonnant à constater l’absence de numérotation des pages.
Si l’atmosphère créée par ce duo séduit sans effort, on referme cet album avec un léger sentiment de frustration. Celle de ne voir se développer socialement cette vie à part.
(par David TAUGIS)
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