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Et si les "mangas français" avaient finalement leur mot à dire ?

Par Thomas Berthelon le 18 juillet 2012                      Lien  
Un croisement gonflé entre "Death Note", "La ligue des Gentlemen Extraordinaires", et "Steamboy" : c'est un manga, c'est français, et c'est une grosse claque.

Londres, début du XXe siècle, bienvenue dans un monde où ce que l’on écrit prend vie. Mais le papier a été interdit depuis que certains écrivains mal intentionnés ont failli précipiter le monde dans le chaos.

Mais alors que ces temps sombres ont disparu de la mémoire collective, des manuscrits meurtriers sont retrouvés sur des cadavres. La police de City Hall n’a ainsi d’autres choix que de faire appel à deux as de la plume : Jules Verne et Arthur Conan Doyle ! Ils ne seront pas trop de deux pour contrecarrer les plans du redoutable Lord Black Fowl.

Un trio dynamique (Arthur et Jules sont rejoints par la pétillante, très sexy, mais pas commode Amelia Earheart, leur... garde du corps), des personnages drôles et attachants, un cadre steam punk des plus costauds et crédibles, un méchant mystérieux, distingué et redoutable, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette série en trois tomes une grosse référence du manga d’aventure à la française.

Le scénario de Rémi Guérin affiche clairement ses références (Death Note bien sûr, mais aussi Full Metal Alchemist) et les assume sans aucun complexe. De son côté, le dessin de Guillaume Lapeyre frappe par sa précision dans les détails, l’élégance des vêtements, sa rigueur architecturale, et un Character Design en béton armé bien que manquant d’un peu d’originalité graphique, comme la plupart des mangas, diront les plus perfides d’entre nous...

Et si les "mangas français" avaient finalement leur mot à dire ?
La création d’un "Papercut" par Jules Verne
©Lapeyre/Ankama Editions

Ce premier tome démarre pied au plancher et se lit à grande vitesse malgré la quantité d’informations : l’introduction tambour battant des personnages, la description du monde steam punk, du background scénaristique, et la présentation déjà conséquente du méchant, offre une densité déjà imposante (peut-être trop) sans pour autant oublier l’humour.

Un démarrage impressionnant, un manga français au niveau graphique inattendu, et une nervosité imparable : City Hall a tout l’air d’être l’une des séries évènements des trois prochaines années. Dommage qu’il n’y ait que trois tomes prévus.

Jules Verne et Black Fowl en plein combat
©Lapeyre/Ankama Editions

(par Thomas Berthelon)

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City Hall T1 - Par Lapeyre & Guérin - Ankama Editions

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