Tiré à 100.000 exemplaires, ce magazine édité par le groupe Dejima, publie quelques mangakas de renom comme Tatsuya Egawa (« Golden Boy ») ou Motoka Murakami (« Jin »). Ce magazine de 230 pages, dont 26 de publicité, vise des lecteurs entre 20 et 40 ans et sera bi-hebdomadaire, publié le mardi et le mercredi de chaque semaine, distribué aux heures de pointe sur la ligne Yamanote Line de Tôkyô, notamment dans les stations de Omiya, Yokohama et Chiba (pour ceux d’entre vous qui passent par là…). Le contenu du journal sera aussi disponible sur le web.
L’homme d’affaires qui a pris cette initiative est M. Akihiko Kai, dont la société Dejima a démarré en août dernier, après que son fondateur ait fait carrière dans la publicité et dans la finance. Sa principale motivation pour lancer ce magazine gratuit a été l’impossibilité d’obtenir une autorisation de distribution dans le monde très fermé de la presse japonaise. Son autre motivation a été sa conviction que les éditeurs de mangas traditionnels ont trop longtemps négligé le potentiel publicitaire de leurs titres, les seules ventes en kiosque et la déclinaison de leurs titres en librairie ou sous la forme de produits dérivés suffisant à leur bonheur…
Voilà une initiative qui devrait nous donner à réfléchir, alors que le seul titre gratuit de ce type en France est le magazine d’information sur la BD Zoo, qui ne comporte pas de BD, et dont le petit frère payant Bang ! qui, lui, en comportait, vient précisément de suspendre sa parution.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Source : Mainichi.