Depuis plus qu’un demi-siècle, Eddy Vermeulen, dit Ever Meulen, épate avec son tracé chirurgical et sa passion intarissable pour les vieux bolides et le rock’n’roll. Né le 12 février 1946 en Belgique à Kuurne, près de Courtrai en Flandre occidentale, celui-ci est, selon Didier Pasamonik qui a écrit la présentation de sa rétrospective à Nérac, « un pur produit de l’âge d’or de la BD belge. Les quatre points cardinaux de son dessin sont Hergé, Jacobs, Jijé et Vandersteen, mais sa fantaisie graphique godille dans les flots tourmentés des peintures baroque (Bruegel, Bosch…), surréaliste (Chirico, MC Escher…) et pop (Hockney, Warhol…). »
Artiste touche-à-tout qui refuse de se considérer comme un "bandessinateur", le curriculum d’Ever Meulen est une collection impressionnante d’activités et de collaborations. Didier Pasamonik nous le décrit ainsi : « Illustrateur-star du magazine flamand de TV Humo, affichiste légendaire (ah ! ses affiches pour le Kaaï Theater !), collaborateur iconique de Raw, la revue de Françoise Mouly et Art Spiegelman, et du New Yorker, figure de la New Wave (il illustre notamment les pochettes du groupe Telex), il est aussi prof sur la fin de sa carrière. Parmi ses élèves, Brecht Evens ou encore Pieter De Poortere, excusez du peu ! Ever Meulen vient de publier chez Louis Vuitton un album somptueux où il nous fait visiter Bruxelles à travers quelque 120 dessins. »
Découvrez en vidéo un retour complet sur sa carrière, de ses débuts à Bruxelles avec la découverte de la bande dessinée de courses automobiles de Jean Graton , ses débuts à l’école de dessin textile de Saint-Luc, jusqu’à son influence déterminante sur ses « disciples » de la Ligne claire (Joost Swarte, Yves Chaland. Ted Benoît, Serge Clerc...) et le rôle que joue la nostalgie dans ses paysages.
(par Auxence DELION)
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En médaillon : Ever Meulen à Nérac - Photo : ActuaBD.com