Débuté en 2016 chez Media Factory (groupe Kadokawa) et comptant pour l’heure trois tomes au Japon, Fairy Tale Battle Royale s’ouvre sur les séquences classiques du genre : une héroïne qui signe un contrat afin d’obtenir quelque chose et qui se retrouve à participer à un jeu mortel dont elle ne peut plus s’échapper.
Régulièrement harcelée par ses camarades, Aoba découvre par hasard un étrange contrat : ce dernier stipule qu’un de ses vœux se réalisera si elle accepte un pacte. Elle remplit le document plus par jeu que par espoir mais c’est alors qu’elle est propulsée dans un autre monde, peuplé de morts-vivants où elle enfile le costume de la célèbre Alice !
Elle découvre rapidement qu’elle n’est pas la seule à avoir signé ce contrat : chacun des participants endosse ainsi le personnage d’un conte de fée (le fils du Meunier, le Petit Chaperon Rouge, etc.) et doit « nettoyer » la zone correspondant à l’univers du conte qu’il anime.
Il est possible de passer d’une zone à l’autre pour s’entraider ou pour d’autres choses car les règles ne sont pas données aux participants : à eux de comprendre ce monde, les moyens à leur disposition et de trouver ce qu’ils doivent faire.
Cette exploration et cet apprentissage occupent les deux premiers tomes, sur un rythme assez linéaire, avec une héroïne très spectatrice et un danger qui semble dans un premier temps peu élevé. Du moins jusqu’au point culminant du tome deux qui met à jour les véritables enjeux de ce survival.
Le point fort de ce début réside donc clairement dans son ambiance, aussi bien graphique que psychologique. Le trait du mangaka, rond et doux, se révèle parfait pour mettre en images ces mondes féeriques, même si en contrepartie l’aspect horreur nous est apparu pour le moment moins convaincant.
Rien de très nouveau ou d’original pour l’instant dans ce titre, qui de plus prend tout son temps pour présenter et révéler les règles et les dangers de ce jeu mortel. Cependant ses personnages sympathiques, sa narration claire et son univers soignés en font une lecture de qualité pour son genre.
(par Guillaume Boutet)
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