La vie est faite de ruptures, de grandes et de petites morts. C’est comme cela.
Est-ce sa récente séparation de Zep (si l’on en croit les ragotiers suisses qui s’intéressent de façon hallucinante au patrimoine immobilier de leurs auteurs de BD) qui justifie et ce titre, « Faut qu’on se parle », et cette rupture stylistique qui fait passer Hélène Bruller d’un dessin passablement énervé aux couleurs acidulées à une forme d’illustration plus traditionnelle dotée de camaïeux à la Kiraz ?
Pas seulement. Si le ton reste celui de la comédie de mœurs relativement gentille, la filiation artistique nous semble plutôt relever des techniques d’aquarelle et de gouache d’une certain… Jean Bruller, le grand-père de l’artiste, qui s’était fait connaître comme dessinateur d’humour et illustrateur dans les années 1930 (fortement influencé, comme tant d’autres, par Gus Bofa) avant d’accéder à la notoriété comme écrivain avec Le Silence de la mer sous le pseudonyme de Vercors.
Cette nouvelle manière n’est pas encore complètement maîtrisée, mais l’humour est rarement en berne et le dessin ne manque jamais d’esprit. Que demander de plus ?
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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