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Femmes de réconfort : esclaves sexuelles de l’armée japonaise - Par Jung Kuyng-a – Diable Vauvert/6 Pieds sous terre

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 8 octobre 2007               Femmes de réconfort : esclaves sexuelles de l’armée japonaise - Par Jung Kuyng-a – Diable Vauvert/6 Pieds sous terre" data-toggle="tooltip" data-placement="top" title="Linkedin">       Lien  
Sous la forme d’un manwha (manga coréen), l’auteure Jung Kyung-a règle ses comptes avec les révisionnistes japonais qui refusent de reconnaître l’esclavage sexuel dont ont été victimes des jeunes femmes des pays conquis par le Japon.

« Ville prise » était, dans les temps barbares, le terme utilisé quand les soldats se servaient sur l’habitant : nourriture, biens d’équipement ou encore viols. On croyait qu’un peuple civilisé ne pouvait plus tolérer ces pratiques d’un autre âge. Or, le Japon, sommet de civilisation s’il en est, a été ce pays de colonisateurs qui érigea jusqu’en 1945, dans les territoires qu’il avait occupés, en Mandchourie, en Corée ou à Java, des véritables bordels pour servir d’exutoire à l’armée en campagne. Des centaines de jeunes filles, souvent vierges car leur virginité protégeait, pensait-on, les soldats contre les maladies vénériennes, ont été livrées clandestinement à l’appétit de la soldatesque conquérante.

Atrocités de la guerre, me direz-vous. Certes, mais c’est un fait qui n’est pas accepté aujourd’hui par le gouvernement japonais, en dépit des procès et des témoignages concordants. Dans Femmes de réconfort – Esclaves sexuelles de l’armée japonaise, Jung Kuyung-a retrace leur calvaire, notamment au travers du témoignage d’un Hollandaise de Sumatra, Jan Ruff O’ Herne qui a été soumise à cette atroce condition à l’âge de 19 ans. C’est quand elle a vu à la télé les tentatives, vaines jusqu’ici, de quelques femmes coréennes pour faire reconnaître leurs droits aux dommages de guerre, qu’elle a décidé de venir témoigner à Tôkyô, alors que jusque là ses propres enfants ignoraient ce lourd passé. Cela a été pour elle une délivrance en même temps qu’un formidable acte de solidarité.

Après Gen d’Hiroshima, après Maus, après Deogratias, la bande dessinée fait à nouveau acte de témoignage. Le bédéphile patenté pourra trouver cet album « plutôt moche ». La réplique fusera : pour témoigner, nul n’est besoin de faire joli.

<i>Femmes de réconfort : esclaves sexuelles de l'armée japonaise </i> - Par Jung Kuyng-a – Diable Vauvert/6 Pieds sous terre
Femmes de réconfort : esclaves sexuelles de l’armée japonaise par Jung Kuyng-a. Nul n’est besoin de "faire joli"
Diable Vauvert/6 Pieds sous terre

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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