Le dessin de Christian Lax qui illustre l’affiche cette année résume à lui-même l’esprit du festival qui saisit la BD au vif, comme on le ferait d’un paysage, mais avec bonhommie et clins d’œil, comme ces bulles qui s’immiscent dans une rime d’image avec la voûte du pont et son reflet dans l’eau. Telle est symboliquement la BD d’ailleurs : un échappement de plaisir face à la dureté du quotidien.
C’est donc dans cette bulle qu’évoluent les visiteurs de ce festival sympathique dont nous vous avons déjà exposé le programme et dont Lax est cette année le président, faisant l’objet de la grande exposition, Le Tour de Lax. Prix de la bande dessinée d’histoire, Murena y étend également son empire.
Mais comme toujours, un Festival, c’est mille et une choses avec, au centre, la rencontre avec les auteurs (pas loin de 200 cette année !).
La jeunesse, puissamment soutenue par la Caisse d’Epargne, fait bonne figure avec l’exposition Gaspard et le phylactère magique, à partir d’un album de Alain Dary, Mickaël Roux et Dawid (Ed. Emmanuel Proust). "C’est exactement une action qui correspond à ce que nous voulions faire", nous explique Nathalie Morin, chef de Projet Mécénat Sponsoring Caisse d’Epargne, qui a coordonné cette action avec la caisse régionale de la banque. Nous vous reparlerons plus tard de cette action. Autre exposition remarquable : celle consacrée à Tom-Tom & Nana (Bayard), avec son passage secret et ses activités pour les plus jeunes.
Le Festival, c’est aussi des concerts où les dessinateurs sont impliqués. Hier, sur scène, ce sont les dessinateurs Maël et Moynot qui, avec leur orchestre,ont fait le bœuf avec une énergie qui faisait plaisir à voir. Là encore, la Caisse d’Epargne en était de son soutien discret.
L’autre fait saillant de cette édition est la présence de la "petite édition", ce que les Américains appellent la Small Press. Souvent il s’agit de démarches atypiques qui ne peuvent trouver de débouchés dans le circuit "normal" de la distribution. Mais il y a souvent quelques ouvrages singuliers que la rencontre avec l’auteur-éditeur peut parfois éclairer et qui, au-delà de la lecture, peuvent être un moment de plaisir dans un week-end pas forcément ensoleillé.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Festival de Blois, Halle aux grains.
Jusqu’au 25 novembre.
Pour le programme, cliquez dans les marges de cet article.
Participez à la discussion