L’article d’Actualitté.com porte un titre comminatoire : « Les organisateurs du Salon de la BD d’Angoulême devraient se méfier. »
En cause, le fait que la société qui gère le Festival, 9eArt+, perçoit en vertu d’un contrat de dix ans signé en 2007 des sommes de certaines entités publiques ou parapubliques : 2,1 millions d’euros, répartis à concurrence de 542.600 € (+300.000 € d’aides techniques) pour la ville d’Angoulême, 542.600 € pour l’Agglomération du Grand Angoulême, 245.735 € pour le Département, 226.000 € pour l’Etat, 215.245 € pour la Région et 30.000 € pour la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Angoulême [1] Soit plus de 6 millions d’euros depuis trois ans.
Or, le site d’actualité littéraire fait le parallèle avec un autre organisme, le CELF, qui percevait de même des fonds publics sans un encadrement règlementaire strict : « Le CELF a pu commercialiser des livres, en petite, toute petite quantité, tout en bénéficiant de l’argent public pour assurer son fonctionnement. » L’un de ses détracteurs a sollicité la Cour Européenne de justice qui lui a donné raison et le CELF a été condamné à rembourser tous les fonds publics perçus.
Nous ne savons pas sur quoi Actualitté.com fonde son analyse car, jusqu’à présent, aucune procédure n’est en cours contre 9eArt+.
Tout au plus l’article de Nicolas Gary laisse-t-il entendre que le Centre National du Livre pourrait geler sa subvention.
Sur quelle base ? L’opacité de la gestion du Festival ? C’est possible : on se souvient que Bertrand Morisset, organisateur du Salon du Livre de Paris, dénonçait un certain nombre de « bizarreries » à ce sujet. Sera-t-il celui qui portera plainte auprès de la Cour Européenne ?
Ce serait un rude coup porté contre la plus notoire des manifestations de BD en France. « Le Festival n’a connaissance d’aucun problème en ce domaine et n’a en conséquence, aucun commentaire à formuler à propos à cet article » nous dit-on du côté du FIBD.
[La réaction du Festival a été ajoutée à 16h50]
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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