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Festival d’Angoulême : l’association du FIBD a dénoncé le contrat avec 9eArt+ et signerait pour trois ans

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 2 juillet 2015                      Lien  
Ça y est, c'est fait. L'Association du Festival d'Angoulême a décidé de dénoncer le contrat entre elle et 9eArt+ qui s'achève en 2017. Mais la société qui gère la manifestation angoumoisine aurait obtenu une année supplémentaire pour négocier la suite.

C’était une décision de bon sens. L’Association du FIBD a décidé de mettre fin au contrat entre elle et 9eArt+ qui menaçait sans cela d’être reconduit tacitement pour une période de dix ans.

Le 6 juin dernier, au lendemain du communiqué des Indignés d’Angoulême une réunion en cercle restreint avait au lieu, selon Hélène Rietsch de Sud-Ouest, organisée par le préfet Salvador Perez à la préfecture de Charente, entre les cinq organismes publics qui financent le FIBD d’Angoulême à hauteur de 1,8 million de subventions annuelles (hors subventions exceptionnelles et valorisation techniques) sur un budget de 4,1 millions d’euros. Autour de la table, les représentants de l’État, du Département, de la Région, du Grand-Angoulême et la ville d’Angoulême.

Il est vrai que la tension commençait à monter : l’Association du FIBD, seule décisionnaire pour se contrat, montrait des velléités de ne pas le dénoncer. Des voix commencèrent à s’élever, surtout du côté des financeurs publics qui n’ont aucune prise sur la stratégie du FIBD et qui commençaient à prendre en compte les critiques récurrentes faites de part et d’autre sur son organisation.

"L’Association du FIBD doit déclarer mettre fin, au plus tard au mois de juin 2015, le contrat qui le lie à 9eArt+ jusqu’en 2017, sinon il sera reconduit tacitement pour une période de dix nouvelles années, déclarait Samuel Cazenave, président du Département et récent président de la Cité de la BD, dans nos colonnes. Ce n’est pas une dénonciation, c’est juste le respect du texte qui prévoyait qu’avant la fin du mois de juin de cette année, on rebatte les cartes et qu’on laisse au prestataire en place deux ans de plus pour faire les festivals suivants, ce qui laisse le temps simplement de réfléchir à un nouveau projet. C’est une réflexion nécessaire pour la bande dessinée sur le territoire, importante économiquement et nationalement."

Festival d'Angoulême : l'association du FIBD a dénoncé le contrat avec 9eArt+ et signerait pour trois ans

De son côté, 9eArt+ s’apprêtait à contre-attaquer en proposant un projet de cinq ans assorti de nouveaux avantages à son profit.

Ce serait finalement une position intermédiaire qui a été choisie : le contrat est dénoncé et 9eArt+ reçoit un délai d’un an supplémentaire. Cela permettrait aux partenaires publics de mettre en place un projet politique régional qui intègrerait le festival dans sa stratégie et d’étudier les nouvelles propositions présentes sur la table. Le préfet de Charente devrait prendre un décret mettant en place un comité de pilotage constitué des représentants des financeurs publics afin d’assurer une lisibilité sur l’usage des subsides accordés.

Les "Indignés d’Angoulême" redoutent cependant que le très habile Franck Bondoux, patron de 9eArt+, impose une négociation exclusive entre l’Association du FIBD et sa société, ce qui exclurait toute notion d’appel d’offre à un autre prestataire. Le président de l’Association, Patrick Auzou, ne parle d’ailleurs pas d’autre chose que d’une "refonte du contrat actuel." À suivre...

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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