Flash T5 & T6 - Par Brian Buccellato, Robert Venditti & Van Jensen - Urban Comics

Avec ces tomes cinq et six [1] Urban Comics s’achemine vers la fin de la publication de la période « The New 52 » (2011 à 2016) de Flash. Un dernier album, le septième, sera publié au mois d’août, proposant les derniers épisodes et concluant cette série, qui sera suivi en septembre du premier tome de la version « DC Rebirth », nouvelle ligne éditoriale débutée en mai 2016 aux États-Unis.

Comme nous l’avons précisé les deux tomes qui nous intéressent aujourd’hui se révèlent assez différents. Dans le premier Brian Buccellato signe ses derniers épisodes avec des histoires relativement courtes incluant des invités bien connus : Green Lantern et Deadman. Tandis que le second voit l’arrivée au scénario du duo Robert Venditti et Van Jensen qui proposent un très long récit explorant le sens du devoir et de la responsabilité de Flash.

Cependant ces deux albums ont en commun de garder au centre du récit le travail de policier scientifique de son héros, Barry Allen. Il s’agit presque à chaque fois d’enquêtes criminelles auxquelles participent ses collègues mais qui évidemment recèlent un aspect que seul Flash peut résoudre.

Flash dans ses œuvres

© DC Comics / Urban Comics

Le fait de garder l’ancrage dans la vie professionnelle de son héros apporte un plus indéniable à ces récits et permet de mêler « vie privée » et « vie super-héroïque » dans un même mouvement, cohérent et fluide.

Le tome cinq signé Brian Buccellato s’articule autour de trois histoires : d’abord une aventure cosmique en collaboration avec Green Latern, au ton burlesque, ensuite une course-poursuite orientée action mettant en scène des bandits ayant opté pour le ciel, loin du terrain habituel de Flash, et enfin la mystérieuse affaire d’un tueur en série qui nous ramène aux origines de Central City et impliquant Deadman.

Il s’agit d’histoires plutôt simples et efficaces qui jouent bien leur rôle de décompression entre deux arcs narratifs plus longs et plus denses. De quoi rappeler que les aventures de super-héros ne se résument pas nécessairement à sauver le monde ou le continuum espace-temps…

… et sauver le continuum espace-temps s’avère justement être le propos du long récit de Robert Venditti et Van Jensen qui s’étale sur pas moins de onze épisodes, soit près d’un an de publication !

Et Barry au travail

© DC Comics / Urban Comics

Cette grande aventure se découpe néanmoins en deux actes, avec chacun sa propre intrigue mais faisant intervenir tout le long un nouvel antagoniste qui va donner bien du mal à notre cher Flash !

Si cette histoire ne manque pas d’idées et de rebondissements, avec une lecture éthique des responsabilités de Flash qui nous est apparue pertinente, il faut néanmoins reconnaître que le récit délaye sec, s’étalant et prenant sans doute trop son temps à s’attarder sur telles ou telles péripéties annexes. Par exemple l’histoire débute par les assassinats des membres d’un groupe de malfrats et chaque épisode se concentre sur l’un de ces meurtres.

Bref un récit qui prend tout son temps mais qui a le mérite de proposer une aventure intéressante et taillée sur mesure pour Flash même si classique et pas forcément toujours très fine. Mais l’ensemble fait le job comme il est de coutume de dire.

Du côté du graphisme le départ de Francis Manapul se fait sentir mais ses remplaçants sont dans la majorité à l’aise dans les scènes d’action, proposant des personnages bien proportionnés et très « années 1990 » de façon générale : couleurs vives, personnages musclés et souvent en colère !

Un nouvel antagoniste à l’air familier !

© DC Comics / Urban Comics