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Francis Groux, président du Festival d’Angoulême

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 juin 2006                      Lien  
C'était annoncé lundi dans le quotidien {Sud-Ouest} et mardi 12 juin 2006 dans le quotidien {La Charente Libre}: {{Francis Groux}}, fondateur du Festival avec Claude Moliterni et Jean Mardikian, succèderait à Dominique Bréchoteau à la présidence du FIBD. Le vote devrait être entériné jeudi 15 juin prochain.

La vice-présidence, selon les mêmes sources, reviendrait à Gérard Balinziala, tandis que, très amer, Patrick Ausou raccrocherait ses gants en tant que trésorier. Le choix de Francis Groux fait un peu rappel des vieux grognards de la garde impériale, celle qui meurt mais qui ne se rend pas. Il est incontestable que son expérience de la manifestation (il en est un des trois fondateurs), son engagement et son charisme n’ont jamais fait défaut. Mais l’homme a 72 ans et même s’il pète la forme, et si le maire d’Angoulême, M. Philippe Mottet, se fend d’un soutien appuyé, soulignant sa jeunesse « d’esprit et de caractère », Philippe Ausou a raison de souligner auprès de La Charente Libre qu’il serait bon « que l’on fasse entrer des quadra » dans l’Association du Festival.

Il est clair que l’éviction quelque peu surprenante de M. Jean-Marc Thévenet en février dernier a laissé des traces. De même, il est incontestable que les rapports entre le FIBD et la mairie sont loin d’être au beau fixe. Le Festival, a raison, a tout lieu d’être insatisfait du sort qui lui est fait dans le cadre de la nouvelle implantation des aménagements urbains de la ville, travaux qui lui ont déjà coûté, par le passé, un lourd préjudice. Les relations sont toujours tendues : d’une part, la mairie montre des signes de nervosité qui peuvent être interprétés comme une volonté de faire main basse au plus tôt sur la manifestation angoumoisine ; d’autre part, l’Association du Festival, pas toujours efficace et en tout cas vieillissante, ainsi que le traduit M. Ausou, n’a nullement l’envie de se faire déposséder d’un événement qui lui appartient.

Un drame cornélien qui ne favorise pas la poursuite sereine de la préparation de la nouvelle édition d’un Festival de stature internationale et qui est en quelque sorte la vitrine de la bande dessinée en France.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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Code EAN :

En médaillon : Francis Groux en janvier 2005. (c) D. Pasamonik

Article modifié le 16 juin 2006.

 
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1 Message :
  • Certe, francis groux n’est pas un perdreau de l’année et gérard balinziala fait désormais partie des historiques du festival. Cependant, leur expérience de la manifestation est précieuse pour le festival. Par ailleurs, il me faut vous signaler qu’on ne s’est pas bousculé au portillon pour endosser les lourdes responsabilités qui leur échoient aujourd’hui.

    De même, il est faux d’affirmer que l’association qui organise le FIBD est vieillissante et se refuse à s’ouvrir à la jeune génération. J’en veux pour preuve que plusieurs trentenaires sont membres du conseil d’administration du festival et que le nouveau trésorier, Ludovic Blanchier, est âgé de 34 ans.

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