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François Corteggiani & André Taymans : "Sibylline offre un univers tellement riche que chacun peut y trouver sa substance".

Par Nicolas Anspach le 13 mars 2010                      Lien  
Après avoir assumé seul quelques albums de la reprise de {Sibylline}, une série crée par {{Raymond Macherot}}, {{André Taymans}} s’associe au scénariste {{François Corteggiani}}. Ils ont signé ensemble « {Traquenard à Saint-Florentin} ».

C’est l’hiver ! Les habitants du Bosquet Joyeux profitent du beau temps pour s’aérer. Taboum teste la montgolfière de Flouzemaker. Ils aperçoivent un freux en fâcheuse posture. Fatigué par son voyage et gelé par les conditions climatiques, il dévisse et percute la couche de glace d’un lac. Il est porteur d’un message d’Anathème, l’ennemi de Sibylline et Taboum. Anathème est prisonnier, et victime d’expériences médicales. Sibylline décide d’aller le sauver, au risque de se plonger dans la gueule du loup !


André Taymans, pourquoi avez-vous songé à François Corteggiani pour écrire la dernière aventure de Sibylline, Traquenard à Saint-Florentin ?

AT : Je l’ai rencontré dans la galerie « Dessous du dessin », une galerie bruxelloise. Nous avons sympathisé, et il m’a proposé d’écrire un scénario pour Sibylline. Il assouvissait ainsi un vieux rêve. J’ai été contraint d’accepter, vu sa corpulence et surtout vu son origine corse (Rires).

FC : J’ai toujours été passionné par les univers développés par Raymond Macherot, que cela soit Chlorophylle, Sibylline ou encore Clifton. Cela m’amusait également de travailler avec André car j’apprécie son travail.

Était-ce aussi parce que la plupart des albums de cette série populaire contiennent un message ?

FC : Oh, non ! Les messages, je les laisse aux prophètes. Raymond Macherot a développé un monde riche, rempli de personnages sympathiques, et de second-couteaux qui sont bien souvent aussi intéressants que les personnages principaux. C’est un monde dans lequel il est agréable de se plonger et de puiser des éléments pour raconter des histoires.

François Corteggiani & André Taymans : "Sibylline offre un univers tellement riche que chacun peut y trouver sa substance".
Le scénario de la page 1 de "Traquenard à Saint-Florentin", dessinée et écrite par François Corteggiani.
(c) François Corteggiani, Flouzemaker.

En tant que créateur, votre travail d’écriture est-il le même lorsqu’il s’agit d’une reprise ?

FC : Tout à fait. L’essentiel est de raconter une histoire, que cela soit pour une reprise ou pour une création. Nous réalisons des bandes dessinées avant tout pour raconter unu histoire. Pour Sibylline, je me suis glissé dans des marionnettes, façonnées par un autre, pour les faire vivre. Mais le processus créatif reste le même …

André Taymans, vous lui avez laissé le champ libre …

AT : Oui. Le Retour de Chlorophylle est notre album préféré. Nous sommes sur la même longueur d’onde. La couverture de Traquenard à Saint-Florentin ressemble d’ailleurs à cet album de Raymond Macherot.

Vous recevez un découpage dessiné par François Corteggiani. Ceux-ci sont d’une grande précision. Nous vous sentez-vous pas muselé au point de vue graphique ?

AT : Pas du tout. Chaque collaboration apporte quelque chose de différent. Et de ce fait, on apprend toujours quelque chose de neuf sur notre métier en travaillant avec un autre auteur. Il est certain que si je m’étais chargé du scénario, je ne l’aurais pas construit de la même manière. Mais certaines scènes m’ont bluffé. C’était une collaboration enrichissante.

François Corteggiani, travaillez-vous toujours de la sorte. En remettant un découpage dessiné précis et fouillé à vos collaborateurs ?

FC : Oui. C’est ma manière de travailler. Et si je ne le fais pas, je m’emmerde ! La bande dessinée est avant tout un rapport entre le texte et l’image. Le découpage et le rythme ont une importance prédominante. Tous mes scénarios sont dessinés, que cela soit pour Pif, pour Sibylline ou pour la Jeunesse de Blueberry. Je le dis souvent à mes dessinateurs : il s’agit là de ma vision de l’histoire. Si le récit peut y gagner en efficacité, le dessinateur est libre de changer le découpage. Je m’en contrefiche de mon égo. Ce qui compte, c’est le livre ! Concernant Traquenard à Saint-Florentin, André a apporté très peu de changements à la mise en scène.

C’est vrai que votre découpage dessiné est quasiment publiable…

FC : Pour du comique peut-étre mais pas pour La Jeunesse de Blueberry, car je dessine dans un style « gros nez », et mon story-board ressemble donc plus aux Tuniques Bleues qu’à Blueberry. Je rajoute aussi des couleurs sur mon découpage. Cela me permet d’être dans l’ambiance, et d’être ainsi le lecteur de mon histoire.

Sibylline est un personnage populaire. Elle fait en quelque sorte partie de l’imaginaire collectif des lecteurs de BD du journal de Spirou des années 60 à 80. Cela ne devrait pas vous déplaire …

FC : Effectivement. J’ai beaucoup travaillé pour l’hebdo puis le mensuel Pif Gadget, qui s’est arrêté pour diverses raisons plus ou moins avouables. Le journal de Mickey a tout simplement arrété la publication de nouvelles créations par des auteurs européens. Je travaille encore pour Disney Hollande ou je fournis des gags de Dingo qui sont en grande parie dessinés par Daan Jippes, le rêve. C’est un type de bande dessinée que j’apprécie énormément ! Après 38 ans passé à inventer des histoires, je ne m’en lasse toujours pas !

Et la première page, dessinée par André Taymans
(c) Taymans, Corteggiani & Flouzemaker.

N’êtes-vous pas frustré qu’une grande partie des lecteurs de BD ne connaisse pas cet aspect là de votre travail ?

FC : L’essentiel est de s’amuser, d’arriver à payer son loyer et de faire honnêtement son travail. Comme je vous l’ai dit, ce qui m’importe le plus, c’est de raconter une histoire. Je serais frustré si je n’arrivais plus à faire ce métier.

Dans « Traquenard à Saint-Florentin », Sibylline se montre crédule et indulgente. Elle part sauver son ennemi de toujours, Anathème …

FC : Non. Elle est orgueilleuse. Si on la titille, elle part, même si elle sait que la situation peut-être dangereuse. En fait, elle veut avoir raison. Ce n’est pas la même chose !

AT : François a sa vision de la série, et moi la mienne ! Ce qui compte, c’est avant tout d’enrichir les personnages. Je n’avais pas la même vision que Raymond Macherot sur Sibylline en commençant mon premier album de la série, Sibylline et la ligue des coupe-jarrets. En discutant avec lui, je me rendais bien compte que les personnages de Sibylline et de Taboum l’ennuyaient. Les personnages secondaires, surtout les méchants, l’intéressaient beaucoup plus. C’est pour cette raison que Sibylline est fort peu présente dans les derniers albums de Raymond Macherot. Quand j’ai repris la série, j’ai remis Sibylline à l’avant-plan. Mais si vous relisez attentivement mes albums, vous verrez que c’est Flouzemaker qui amène les gags et les situations.
François Corteggiani a un autre imaginaire et une autre vision. Sibylline offre un univers tellement riche que chacun peut y trouver sa substance. Chacun a sa vision des personnages et ceux-ci appartiennent aux lecteurs. Chaque auteur essaie de construire l’univers en fonction de ses amours de lecture de jeunesse. Quand François m’a donné le scénario de Traquenard à Saint Florentin, je l’ai pris tel quel car il reflétait sa vision des personnages. L’univers de Sibylline ne nous appartient pas.

FC : Il appartient à tout le monde. Mickey est animé par différentes équipes de scénaristes et de dessinateurs. Ils le font tous vivre d’une manière différente, mais pour le public cela reste la même série, les mêmes personnages, le même univers…

Et la première page, dessinée par André Taymans
(c) Taymans, Corteggiani & Flouzemaker.

Il était question d’une intégrale reprenant les albums de Sibylline, de Raymond Macherot…

Stephan Caluwaerts (l’éditeur de Flouzemaker) le désire. Et cela va se faire en 2010 ou 2011. Il y aura à priori huit volumes. Macherot a réalisé plus de huit cent planches de Sibylline !

AT : Beaucoup d’histoires sont toujours inédites. Raymond Macherot avait signé pratiquement l’équivalent de vingt BD de 44 planches, alors que Dupuis n’en a sorti que onze ! De plus, cet éditeur, avait publié cette série d’une manière chaotique. Par exemple, entre l’album Sibylline en Danger et Sibylline et les abeilles, Macherot avait réalisé une histoire pour les fêtes de Noël. Dupuis l’a sucré car ils n’avaient pas la place pour l’incorporer dans un album. Cette histoire sera incluse dans l’intégrale. Chaque volume contiendra donc de l’inédit. Et il n’y a pas que des histoires courtes qui n’ont jamais été publiées.

SC : L’intégrale sera chronologique, ce qui important pour la compréhension de l’histoire et de l’œuvre de Macherot.

François Corteggiani, vous semblez scénariser des histoires réalistes et humoristiques avec la même gourmandise …

FC : j’ai appris mon métier avec des auteurs qui n’étaient pas préoccupés de bâtir une nouvelle Chapelle Sixtine. Ils voulaient simplement raconter des histoires. J’ai commencé à écrire pour des journaux. Raconter des histoires est un plaisir fabuleux. J’ai passé des soirées entières à discuter de scénario avec Michel Greg, Jean-Michel Charlier ou Jean Ollivier. Quand j’ai démarré ma première série réaliste, De Silence et De Sang, j’ai eu un plaisir fou à me documenter. C’était une opportunité très intéressante de passer de l’un à l’autre bien que Bastos et Zakousky avec Pierre Tranchand ne soit pas pour moi une série comique.
J’ai ainsi engrangé une documentation importante sur la mafia et, aujourd’hui, sur la Guerre de Sécession. En fait, j’avais déjà de nombreux bouquins sur ce sujet, achetés le plus souvent aux États-Unis, avant de reprendre le scénario de La Jeunesse de Blueberry. Jean-Michel Charlier disait souvent : « Lis le journal tous les matins. Tu y découvriras au moins cinq idées de scénario ». Il avait raison.

En 1982, vous avez rencontré Osamu Tezuka à Angoulême. Pourquoi vous-êtes vous intéressé à lui, alors que personne ne le connaissait ?

FC : Tout simplement parce que mes activités chez Hachette et Disney m’obligeaient d’aller à la Foire du Livre de Francfort. Il y avait alors un congrès Disney où je devais assister. Un éditeur vendait des bouquins sur des dessins-animés japonais. J’en ai ramené de la Foire et certains d’entre-deux étaient signés par Osamu Tezuka. A Nice, dans mon enfance, j’avais vu des dessins animés du Roi Léo sur Télé Monte Carlo. Je trouvais cela attrayant. J’ai fais le lien entre les bouquins achetés de Tezuka à Francfort et Le Roi Léo. En 1982, donc, les éditions Glénat m’invitèrent à Angoulême. Lors du cocktail d’inauguration, j’ai aperçu Osamu Tezuka. J’étais le seul à le reconnaître. À vrai dire, personne ne savait qui c’était ! J’ai discuté avec lui pendant de longues minutes grâce à un interprète. On a sympathisé. Il m’a proposé de venir manger à sa table le lendemain et m’a dit d’y amener des confréres. J’ai proposé nombre d’entre eux de venir. Pas un n’a accepté. En substance, tous me disaient : « Ton japonais, on n’en a rien à foutre ! ». Je tairai les noms ! (Rires). Plus tard, Tezuka m’a invité au Japon avec Jean Giraud que je lui ai présenté car il était un fana de Moebius. J’y suis hélas retourné pour son enterrement.

Mis à part Jean-Michel Charlier, Michel Greg et Osamu Tezuka, quel autre auteur vous a marqué ?

FC : André Franquin ! À dix-sept ans, j’ai été lui montrer mes dessins lors d’un salon du livre à Nice. Il n’avait pas le temps de les regarder, mais il m’a donné son adresse. Je lui ai écrit,il m’a répondu, et par après j’ai été le voir plusieurs fois à Bruxelles. J’ai de nombreux croquis qu’il m’a faits pour corriger mes planches. Je voudrais de citer également Christian Godard qui m’a beaucoup aidé lorsque j’ai débarqué à Paris,ainsi que mon ami [Luciano Bottaro et le magistral Benito Jacovitti.

Signerez-vous le prochain Sibylline ?

FC : Oui. J’ai déjà commencé le scénario. Je prépare également un one-shot pour les éditions Flouzemaker avec Jean-Claude Cassini. Sans parler du vingtième tome de La Jeunesse de Blueberry, qui est planifié pour 2011, plus un ou deux autres projets en cours.

Ne vous sentez-vous pas à l’étroit avec la Jeunesse de Blueberry. Vous êtes cloisonné à une période donnée, celle de la Guerre de Sécession…

FC : Non. Aussi étrange que cela puisse paraître, on n’a jamais autant de liberté que quand on a des garde-fous. Blueberry est un mythe et le fait de rester dans la période de la guerre de Sécession permet de se démarquer de l’œuvre de Jean-Michel Charlier et de Jean Giraud. On essaye d’apporter une petite pierre à ce qu’ils ont fait ! Blueberry, ce n’est pas nous ! Michel Blanc-Dumont et moi-même l’aidons simplement à vivre…

François Corteggiani & André Taymans
(c) Nicolas Anspach

Et vous, André Taymans, quels sont vos projets ?

AT : Le prochain Caroline Baldwin paraîtra au printemps. Il s’appellera Free Tibet, et abordera le moment où la Chine a été mettre la flamme olympique sur l’Everest. Sinon, mon prochain Lefranc, avec Patrick Delperdange, Erwin Drèze et Raphaël Schierer paraîtra en juin. J’ai également un projet avec Jean-François et Maryse Charles, qui est planifié pour septembre 2010. Sans compter le prochain Sibylline avec François Corteggiani. Ce n’est pas si mal !

(par Nicolas Anspach)

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Lire également une interview d’André Taymans (Décembre 2006)


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Photo : (c) Nicolas Anspach
Illustrations : (c) Taymans, Corteggiani & Flouzemaker

✍ François Corteggiani
 
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18 Messages :
  • Cette triste reprise me fait penser à ce que disait Fred pas plus loin qu’hier dans les pages d’Actuabd :

    "Et puis, les repreneurs sont en général des auteurs ou des dessinateurs qui n’ont pas pu s’imposer avec leurs propres histoires. Donc, ils reprennent le truc : c’est plus facile et ça fonctionne mieux. Ce sont souvent des histoires d’intérêt ! Moi, je suis contre. Lorsque l’auteur meurt, eh bien on meurt ! Le personnage meurt avec, et puis c’est tout. On enterre tout le monde."

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    • Répondu le 13 mars 2010 à  08:40 :

      Avec ce genre de réflexion idiote, pas de Tuniques Bleues par Lambil, pas de Spirou par Jijé, Franquin ou Chaland, pas de Tif & Tondu par Will, pas de Michel Tanguy par Jijé, pas de Boule & Bill par Verron... De plus Macherot était bien vivant lors de la reprise de Sibylline puisqu’il à cosigné le premier album de celle-ci. Même si les personnages échappent à un moment à leurs auteurs, il me semble que si un auteur , comme Uderzo aujourd’hui ou Macherot hier, décide que ses héros lui survivront, la moindre des choses est de respecter son choix.

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    • Répondu le 13 mars 2010 à  10:31 :

      Comme quoi, Fred peut dire des conneries. Parce que cette logique individualiste et pas généreuse peut conduire à envoyer aux oubliettes toute la culture populaire universelle. Après tout, pourquoi reprendre les héros de Conan Doyle, d’Alexandre Dumas et d’Homère ? Hop, on oublie "tabula rasa" comme dirait Lénine et en route pour la répétition et l’amnésie collective !
      Et pour ce qui est de reprises et des mises au goût du jour. La Fontaine n’avait pas su s’imposer et n’avait pas de talent puisqu’il a tout pompé sur Esope.
      Tintin est en train de crever parce que justement, on lui a créé un mausolée. Il ne faut plus y toucher et il est complètement figé. Ancré dans une époque et il n’y a plus qu’à espérer que le film de Jackson et Spielberg soit suffisamment fort pour le sortir de son sarcophage doré. Alors que Spirou, se régénère et se réinvente. La chance, c’est qu’il n’appartient pas à des héritiers abusifs qui se croit avoir un œil et la culture suffisante pour faire les boncs choix. Spirou appartient a une maison d’édition et les gens qui sont chargés de le faire revivre ne sont pas que des commerciaux, il y a des directeurs littéraires, des gens cultivés qui ne font pas les choses sur un coup de tête ou par caprice. Uderzo a fait le bon choix. Alors, si la nouvelle Sibylline peut permettre a des enfants de redécouvrir les albums de Macherot, c’est que du bon.

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      • Répondu par Sergio Salma le 13 mars 2010 à  13:11 :

        Fred ne dit pas une connerie , il explique simplement son point de vue sur la question. Bien sûr ,les lecteurs avides, drogués de personnages et de fictions sont dans l’attente perpétuelle donc un point de vue opposé au sien prévaudra dans cette catégorie de gens. Fred ne ressent pas le besoin de voir son personnage lui survivre c’est son droit le plus strict. Macherot a lui passé la main avant de partir ce qui est aussi respectable. Il n’y a pas une voie, il y a autant de voies dans ces démarches qu’il y a d’individus. Comme pour l’éducation , la philosophie et l’éthique, on prend chacun des décisions qui peuvent heurter d’autres convictions. Un bon point serait de commencer à ne pas taxer de connerie tout ce qui n’est pas notre opinion.

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        • Répondu le 13 mars 2010 à  20:51 :

          Hum, j’aime bien Sibylline mais je doute qu’il y ai tant de lecteurs avides, drogués à ce personnage :D

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  • Pour ma part, je trouve qu’il s’agit d’une excellente reprise.

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    • Répondu le 13 mars 2010 à  20:00 :

      C’est une très mauvaise reprise. Celui qui aurait fait une excellente reprise, ça aurait été David De Thuin, on peut voir une page de sibylline qu’il avait fait pour Spirou ici
      http://vernor.over-blog.com/article-sibylline-38604642.html
      Il a publié un hommage à Macherot magnifique dans Patate Douce, Scopitone ça s’appelle et il a complètement retrouvé l’esprit de Macherot
      http://pagesperso-orange.fr/patatedouce/patate/images/Scopitone07.jpg , bien plus que les repreneurs de Chlorophyle, Clifton, Sibylline et Chaminou.

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      • Répondu le 14 mars 2010 à  01:18 :

        Un seul souci : ses bds sont d’un rasoir !

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        • Répondu le 15 mars 2010 à  16:00 :

          Un seul souci : ses bds sont d’un rasoir !

          Macherot "rasoir" !!! Vous êtes fou. L’avez-vous lu au moins ?

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          • Répondu le 16 mars 2010 à  14:57 :

            En parlant de lire, je vous invite à relire le commentaire auquel je réagissais - rasoir était relatif à Dethuin, pas à Macherot.

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            • Répondu le 16 mars 2010 à  18:17 :

              Rasoir Dethuin ??? Vous n’avez jamais lu Les Zorilles, Arthur Minus ou le génialissime Roi des Bourdons, c’est un auteur majeur ! Allez lire La colère dans l’eau et on en reparle.

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              • Répondu le 16 avril 2010 à  20:48 :

                Les Zorilles était scénarisé par Corcal qui effectivement avait de bonnes idées. Par contre je persiste sur Dethuin, c’est raide, chiant, bavard, inexpressif, tout le contraire d’un Macherot quoi.

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                • Répondu par V_V le 18 juin 2011 à  23:12 :

                  Dethuin, c’est raide, chiant, bavard, inexpressif, tout le contraire d’un Macherot quoi.

                  Il faut avoir singulièrement mauvais goût pour penser ça de l’excellent David Dethuin, c’est une des meilleurs auteurs actuels, un véritable héritier de Macherot justement, et on peut rappeler qu’il a débuté dans Spirou en collaboration avec Deliège (des histoires d’un extraterrestre).

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    • Répondu par Oncle Francois le 13 mars 2010 à  20:42 :

      Oui bien sûr, sans doute comme d’autres "excellentes" reprises de Jeunesse de Blueberry, Alix et Lefranc, et Blake et Mortimer. Vous avez quoi dans les yeux ? Avez vous déjà lu les séries originales ? Si vous ne voyez pas une différence de niveau, de qualité ou d’ambition, je vous conseille sérieusement une visite chez l’optichien. Cordialement

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      • Répondu par André Taymans le 14 mars 2010 à  11:26 :

        Ouf ! J’ai eu très peur ! Imaginez un peu : Oncle François lit et apprécie mes albums !...Quelle horreur ! Je me voyais déjà être la risée de la profession. "Non ?! Tu déconnes ?! Oncle François ? Celui d’Actua BD ? Il lit tes bouquins ? Ca c’est vraiment salaud ! Mon pauvre vieux, je ne voudrais pas être à ta place !" Mais non ! C’était un mauvais rêve ! Merci, Oncle François pour ces quelques lignes réconfortantes !

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        • Répondu par Oncle Francois le 14 mars 2010 à  16:46 :

          Monsieur Taymans, je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant à ce que je lise certains de vos albums (pas tous, vous dessinez quand même assez vite... de qui bien faire 3 à 4 albums par an, non ?). En son temps, j’avais apprécié la lecture de vos Caroline Baldwyn dans (A SUIVRE). Je vois que vous essayez désormais de prolonger l’oeuvre des grands maitres du passé que je vénère, donc je me suis senti parfois obligé de passer au tiroir-caisse de mon libraire.

          On m’a souvent accusé (à tort, évidemment)d’être un réactionnaire passéiste, mais il ne faut pas oublier qu’une série est la création d’un homme. S’il décede (ou s’il arrète par lassitude), plusieurs solutions :

          - Les repreneurs proposent un travail strictement équivalent. Les amateurs vont crier à l’enlisement, au manque d’audace, au repliement sur soi-même.

          - Les repreneurs proposent un travail plus intéressant : c’est notamment le cas pour les séries Spirou, et Tif et Tondu. Dineur et Rob-Vel ont été supassés par les repreneurs, personne ou presque ne s’en plaint !

          - Les repreneurs proposent un travail de moindre intéret : je pense par exemple au Blueberry de Vance, au Spirou de Cauvin et Broca.

          En conclusion, donc : l’art est difficile, sa continuation également. Les éditeurs portent une lourde responsabilité dans ce qui s’apparente à de la gestion de marque.

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  • Il paraît que Le Lombard prépare une édition intégrale de Chlorophylle. Il est temps de le dire ou de le répéter : les rééditions des trois premiers Chlorophylle depuis plus de trente ans sont de véritables HORREURS ! Dénaturer Macherot à ce point, c’est faire chanter du Brassens à Sheila ou jouer du Shubert à Clayderman ! Comment un éditeur réputé sérieux comme le Lombard a-t-il pu manquer à ce point de respect envers l’un de ses auteurs en "salopant" ainsi (pour reprendre l’expression d’un ami) ses plus belles planches ? Pourquoi un tel génie de la BD n’aurait-il pas droit lui aussi, comme Cuvelier, à une restauration de ses oeuvres ? Macherot figure parmi les auteurs pour qui j’ai la plus vive admiration, et que j’ai envie de faire découvrir à celles et ceux qui ne le connaissent pas. Mais si je conseillais la lecture de ses premières histoires telles qu’elles se présentent à l’heure actuelle, j’aurais l’impression de le trahir et peur d’en dégoûter définitivement ceux qui le lisent pour la première fois.
    Des récitatifs et des phylactères redimensionnés, réécrits par quelqu’un qui serait atteint de la maladie de Parkinson, des onomatopées en néerlandais, des couleurs ternes d’une extrême platitude, des personnages vaguement décalqués sur les originaux, des scènes nocturnes transformées en scènes diurnes, une planche manquante, une chronologie bousculée de manière absurde, et j’en passe !
    Peut-on enfin espérer une vraie réédition ?
    L’avenir nous le dira...

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    • Répondu par bpy le 18 juin 2011 à  09:53 :

      Je rejoins totalement Christian dans son analyse. A quand une intégrale Macherot digne de ce nom ? Je vois bien entendu quelque chose à la Gil Jourdan ou Jerry Spring, avec remise en perspective, documents inédits, photos, beau papier, restauration de couleurs... L’intégrale Macherot que prépare Casterman n’est pas pour me rasurer , non plus, au vu de leurs précédentes tentatives dans le genre. Quant au Lombard, c’est vrai, c’est rarement soigné. Il s’agit plus de compilations qu’autre chose. On est un peu du côté de France Loisirs. Vive Dupuis qui a compris que l’Intégrale est un vrai objet éditorial, qui doit être pensé comme une nouveauté.

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