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François Olislaeger : « j’étais à la recherche d’une manière différente d’aborder la bande dessinée »

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 8 juin 2005                      Lien  
C'est un OVNI éditorial que ce nouvel album paru chez Denoël Graphic dessiné par un jeune auteur de 27 ans inconnu du grand public. Avec « Echoesland » qu'il signe avec Pauline Fondevila, il nous livre un premier livre ambitieux, à la fois hommage à « Little Nemo in Slumberland » (qui a cent ans cette année) et à la culture du Vingtième Siècle. Rencontre avec son dessinateur.

On vous connaît peu jusqu’ici -un album à la Cinquième Couche et quelques pages dans la revue D’Atrabile, Bile Noire. Quel est votre parcours ?

Depuis que je suis sorti de l’école, j’ai surtout travaillé pour la presse, notamment pour Le temps, quotidien suisse pour lequel j’ai réalisé des reportages dessinés lors de festivals musicaux ; puis divers magazines d’actualité ou jeunesse (Marianne, des publications de Bayard Presse). Je réalise maintenant chaque mois des reportages dessinés pour le magazine TOC : C’est aussi une forme de bande dessinée.

Ces jours-ci, vous publiez « Echoesland » avec Pauline Fondevila. Comment est venue l’idée de ce livre ?

Pauline est une artiste plasticienne utilisant le dessin comme principal médium, pour former des paysages mentaux composés d’éléments de sa culture personnelle. Lorsque nous nous sommes rencontrés (en 2000, à Lyon), elle avait ce projet de bande dessinée qu’elle imaginait sous forme de tirages uniques. Nous avions une grande part de culture commune (notamment un vif intérêt pour l’art contemporain) et j’étais à la recherche d’une manière différente d’aborder la bande dessinée. Je fus donc immédiatement séduit par ce projet. Nous en avons discuté pendant une année et, profitant d’une résidence à Barcelone, nous l’avons réalisé en deux mois.

François Olislaeger : « j'étais à la recherche d'une manière différente d'aborder la bande dessinée »
Une page d’"Echoesland"
hommages à "L’Enfant sauvage" de Truffaut et à "Petit Vampire" de Sfar.(c) Denoël Graphic.

Votre album est un écho à "Little Nemo in Slumberland" dont on célèbre cette année le centenaire de la création, mais aussi à mille autres choses ; c’est comme une espèce d’encyclopédie des signes visuels du Vingtième Siècle. Comment peut-on scénariser un album comme celui-là ?

Surtout pas de manière encyclopédique, mais plus par association d’idées, de façon plutôt instinctive ; puis en retravaillant la matière pour renforcer une certaine cohérence narrative.

Vous venez de la BD dite "indépendante" et vous êtes publié par un éditeur reconnu. Comment cela se passe pour vous ?

C’est évidemment plus confortable, mais il n’y a pas de différence fondamentale entre Denoël Graphic et un éditeur indépendant : tous deux sont dans une logique de recherche, d’originalité de production, et nous avons eu une totale liberté. La seule différence pour Denoël est peut-être son souci d’être accessible à un plus large public. Et il prouve que ce n’est pas incompatible.

François Olislaeger et Jean-Luc Fromental
son éditeur chez Denoël-Graphic.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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En médaillon : François Olislaeger. Photos : D. Pasamonik

 
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