Fruits Basket Another T3 - Par Natsuki Takaya - Delcourt/Tonkam

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Fin de cette courte séquelle événementielle, éditée pour fêter les dix ans de la fin de la célèbre série. Une conclusion douce-amère sur un nouveau couple qui personnifie parfaitement l’esprit de l’œuvre originale.

Avec cet ultime tome arrive le temps des révélations. Pourquoi les Sôma s’intéressent-ils tant à Sawa ? Comment va évoluer la relation de la jeune fille avec Shiki ? Et enfin la mère de Sawa est-elle définitivement un monstre d’égoïsme et de mépris ?

À la dernière question nous pouvons désormais répondre oui. Pas de grande surprise étant donné que le personnage a été présenté ainsi tout le long du récit. Le dénouement ne lui offre donc aucune rédemption, ni même de pardon.

Un choix qui fait de la relation de Sawa avec sa mère l’opposée exacte de celle de Tohru avec la sienne. En effet la mère de Tohru, héroïne de Fruits Basket, est un modèle de mère aimante et proche de sa fille, venant en aide à plusieurs personnages de la série. Celle de Sawa est donc le parfait contraire, insultant sa fille et médisant à son sujet, lorsqu’elle ne la laisse pas simplement seule pour rejoindre un homme.

: FRUITS BASKET another © 2016 by Natsuki Takaya / HAKUSENSHA Inc.

Sawa n’a donc jamais été heureuse, et les Sôma, devenus une famille heureuse et idéale, l’intègrent à leur bande et en font l’une des leurs. La raison à cela, assez mystérieuse, est donc finalement révélée. Ce dernier acte achève également le développement de la relation de Sawa avec Shiki, le tout à travers des épisodes très classiques : séjour dans une résidence de villégiature des Sôma et fête du lycée.

Un bilan très positif pour cette mini-séquelle où Natsuki Takaya s’est amusée à mettre en scène les enfants des héros de sa célèbre série. Et si du côté de leur apparence, il s’agissait surtout de "clones", leur personnalité s’est révélée souvent bien différente, amenant des jeux de miroir malicieux et bien pensés.

Enfin il y a cette histoire originale avec Sawa, servant de prétexte à la présentation de ces Sôma nouvelle génération, qui se révèle là-aussi plutôt maline dans la symétrie qu’elle opère avec le titre originale. En somme, une suite sans prétention mais juste, bâtie autour d’une nostalgie assumée et finalement assez sobre.