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Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou

Par Nicolas Anspach Charles-Louis Detournay le 6 octobre 2008                      Lien  
On nous avait promis un supplément à {Spirou} qui rappellerait le mythique {Trombone Illustré}. La conception du premier numéro a été confiée à Hervé Bourhis. Encarté dans le numéro 3677 disponible en librairie depuis le 1er octobre, nous l'avons lu pour vous.

Afin de pallier à une réduction du nombre de pages dans le journal de Spirou, Frédéric Niffle, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire, a repris le principe des suppléments offerts aux lecteurs, un classique de la presse pour la jeunesse. L’un des suppléments les plus remarqués fut le retour des célèbres mini-récits abandonnés dans les années 70.

En avril dernier, Frédéric Niffle annonçait le lancement d’un supplément du type Trombone Illustré. Un journal se devait, disait-il, d’offrir la possibilité aux auteurs de s’aérer de temps en temps plutôt que d’aligner les planches jour après jour. Ces suppléments devaient entretenir leur créativité, sur tous les champs possibles. Fuego, le supplément trimestriel de huit pages qui paraît cette semaine doit répondre à cette fonction.

À l’examen, on constate, comme pour son prédécesseur, une orientation plus adulte que le reste du journal. « On aurait pu distiller ce contenu dans le journal lui-même, nous dit aujourd’hui le rédacteur en chef du journal de Spirou, mais cela aurait été noyé et l’on n’aurait pas perçu l’esprit et la cohérence de ces pages. Ici, on force le lecteur à regarder d’emblée les pages avec un œil différent. On change la focale ! ».

Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou
Hausman, tout feu tout flamme...
(c) Hausman & Dupuis.

La responsabilité ce journal-supplément de l’hebdomadaire Spirou a été confié à Hervé Bourhis, le talentueux scénariste d’Ingmar. « En travaillant avec Hervé, je me suis rendu compte qu’il était baigné de cette bande dessinée dite « indépendante », nous confie Frédéric Niffle. Ses goûts et ses liens avec certains auteurs étaient vraiment dans la lignée de ce que je voyais. Et puis surtout, il a beaucoup de talent pour écrire, avec un style inventif et surprenant qui me fait rire. On avait d’abord travaillé sur un supplément "spécial vikings", au début de la nouvelle formule. Le contact m’avait plu et je lui ai proposé ce supplément qu’il a très vite accepté de coordonner. »
Hervé Bourhis devait tenir compte d’un cahier de charge assez léger : Le journal ne devait pas dépasser huit pages grand-format et devait accueillir des jeunes auteurs comme des anciens. Dans le premier numéro de Fuego, René Hausman réalise une couverture plutôt enflammée.

(c) B (Hervé Bourhis ?) et Dupuis

Le lien avec le Trombone Illustré est ténu : on a retenu le concept du journal « pirate », ayant sa propre ligne éditoriale au sein de l’hebdomadaire Spirou. « On m’a offert un livre reprenant les numéros du Trombone Illustré pour mes treize ans, nous dit Hervé Bourhis. C’était déjà une pièce de collection à l’époque. Le Trombone a beaucoup d’importance à mes yeux ! En travaillant sur ce nouveau supplément, je ne me suis jamais demandé ce qu’auraient fait aujourd’hui Franquin et Delporte. » Il ajoute, pince sans rire : « D’ailleurs, ils n’ont pas souhaité participer à Fuego, et je respecte leur choix ! ».

Pour le premier numéro de Fuego, Hervé Bourhis a invité des auteurs connus et moins connus, comme par exemple Ferri, Trondheim ou encore Pacal Girard et Lumineau. « Le casting changera à chaque numéro, mais pas entièrement, souligne le rédacteur en chef de Fuego. Le spectre sera toujours assez large, comme dans ce numéro avec Blanquet et Hausman. » Lorsqu’on lui demande si les piliers actuels du journal tels que, par exemple, Cauvin, Lambil ou Midam, feront un jour partie de Fuego, il rétorque : « A priori, ce n’est pas le but, je ne pense pas qu’on a fait appel à moi pour publier des auteurs que Spirou publie déjà ».

(c) Pascal & Dupuis

Même si l’initiative est louable, le contenu de Fuego est visiblement en décalage avec le reste du journal. Le premier numéro s’articule autour du thème de Brocéliande. Les histoires, illustrations et textes cultivent un humour au second voire au troisième degré qui aura du mal à muscler vos zygomatiques. Certains récits dessinés de manière simple, apparemment puérile, alors que leur humour n’est pas à la portée des plus jeunes, n’entraînent-ils pas pour les lecteurs un décalage par trop déconcertant ? Quoi qu’il en soit, le résultat est loin d’être convaincant.

Hervé Bourhis a quelques semaines pour s’imposer et nous offrir un Fuego qui soit au moins digne du supplément mythique des années ’70. Par ailleurs, Frédéric Niffle nous promet un autre supplément d’ici la fin de l’année qui sera cette fois orienté vers les tout-petits.

(par Nicolas Anspach)

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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32 Messages :
  • C’est quoi cette mode de descendre en flêche avant même de laisser aux gens le temps de s’installer ????

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    • Répondu le 6 octobre 2008 à  12:57 :

      C’est même fashion mon gars. Faut qu’il s’installe, qu’il prenne ses aises, sans qu’il fasse ses preuves et que ça dure des années. Vos gueules les lecteurs, c’est ça ?

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      • Répondu par Sylvain le 6 octobre 2008 à  15:38 :

        Effectivement, "vos gueules les lecteurs" me semble une bonne alternative. Il y en a marre des gens qui ne savent rien faire (dans le domaine de la création, j’entends bien) et qui se permettent de critiquer sans AUCUN recul le travail de gens passionnés et passionnants. La bande dessinée est, à de rares exceptions, un métier où on gagne mal sa vie, où on travaille sans compter (les semaines de 60 heures et plus sont courantes) et où on se fait lyncher de plus en plus vite par des gens aigris qui pensent que les auteurs sont là pour se faire du fric facilement. Il faut vous réveiller un peu. Critiquer les démarches éditoriales vaseuses, certes, mais pas d’acharnement imbécile. Franquin est mort, Delporte aussi et nous mourrons tous, certains seront oubliés, d’autres non, mais tous feront partie du passé. Alors l’enseignement des anciens est important et essentiel mais arrêtez de hurler que ce n’est plus comme avant. C’est une évidence. Le passé est passé, par définition, et on ne peut continuer à ressasser les mêmes choses en permanence. Franquin et Delporte étaient des esprits ouverts, passionnés par ce que les nouveaux auteurs pouvaient apporter d’inédits. Mais quoi que vous en pensiez, Spirou est un magazine de bande dessinée pour les plus jeunes, vous n’êtes pas le public visé, le temps passe, vous avez grandi. Il est temps de le comprendre et d’aider à trouver des idées constructives adaptées aux plus jeunes ou d’arrêter de lire Spirou plutôt que de tout descendre immédiatement. Donc, oui, les forums et les réactions spontanées sans discernement sont une calamité et il faut du temps pour qu’éclosent de belles choses.

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        • Répondu par Christian Larcheron le 6 octobre 2008 à  18:27 :

          Admettre comme le dit Sylvain que le temps passe et qu’il faut s’adapter au temps présent est une chose. Reléguer le journal Spirou dans un ghetto « enfance » et dire de lui qu’il ne s’adresse qu’aux plus jeunes en est une autre, aberrante ! Je suis âgé de 44 ans, abonné au Journal Spirou depuis trois ans, et pas pour de simples raisons de nostalgie ! Mais avant tout parce que je suis amoureux de la BD catégorie « tous public » et que le journal Spirou reste le dernier hebdomadaire de qualité dans ce domaine. Ce journal s’adresse, selon la merveilleuse formule, aux « jeunes de 7 à 77 ans » comme jadis son concurrent Tintin, et donc à un public très large. Je ne dis pas qu’un lecteur adulte sera forcement intéressé par l’intégralité des pages d’un numéro de Spirou. A chacun, selon son âge, de privilégier une série plutôt qu’une autre, et ignorer celle qui s’adresse plus directement aux plus jeunes. Mais je pense sincèrement que chaque passionné de BD sans oeillère peut y trouver son compte. En tout cas je ne crois pas être un arriéré mental, mais je prends beaucoup plus de plaisir de lecture avec le journal Spirou qu’avec les affligeants et vulgaires « Fluide Glacial » ou « L’écho des savanes » censés s’adresser aux « adultes » !

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      • Répondu par J. le 6 octobre 2008 à  17:25 :

        "Vos gueules les lecteurs, c’est ça ?"

        Les lecteurs, ils ont déjà la liberté de ne pas acheter... ou du moins de ne pas se forcer à acheter par nostalgie de lointaines années d’enfance. C’est plus que pas mal comme droit, non ?

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        • Répondu par Cédric le 7 octobre 2008 à  12:30 :

          T’as la liberté d’acheter, lecteur, mais surtout pas de t’exprimer sur les forums, ça c’est réserver à une élite. Je suis sûr que vous êtes un dessineux, moi je ne suis qu’un simple consommateur et j’ouvre ma gueule quand je veux et où je veux. Si je savait qui t’était, je t’achèterai surement pas.

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          • Répondu par J. le 7 octobre 2008 à  14:05 :

            Ah... ouvrir sa gueule, oui c’est un droit aussi, mais c’est mieux quand on connaît les rudiments vraiment basiques de la grammaire de la langue qu’on utilise... sinon on se fait mal comprendre et on finit aigri.

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  • Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou
    6 octobre 2008 13:15, par René

    Ça n’a effectivement rien à voir avec le mythique Trombone Illustré, mais j’ai trouvé ça très bon et réjouissant.

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  • Couverture de Hausman superbe, bien sûr,
    6 octobre 2008 13:43, par François Pincemi

    en revanche les deux BD que vous publiez en illustration de l’article (excellent au demeurant) me laissent sceptiques. Spirou veut-il prendre la relève de Capsule Cosmique ? Le glorieux hebdo de Charleroi (dernier survivant en kiosque de la presse décimée !°) a fait preuve d’un peu plus de goût par le passé, il me semble ! Reste à savoir si’il veut plaire aux enfants d’aujourd’hui ou aux adultes au style branché moderne.

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    • Répondu le 6 octobre 2008 à  13:53 :

      Je te prends du Trombone Illustré et je te mets du Capsule Cosmique dedans. Bravo, original, Monsieur Niffle.

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    • Répondu par Fred Boot le 6 octobre 2008 à  14:31 :

      Les "gamins d’aujourd’hui" assez chanceux pour tomber sur un "Capsule Cosmique" se foutaient bien de savoir si c’était de la bd "bobo" ou non et il y avait pas mal de choses qui fonctionnaient sur eux. A l’époque, je trouvais d’ailleurs dans ce mag bien plus de l’héritage inventif et libertaire de Delporte, Franquin, Macherot and co que dans les valeurs sûres ou nostalgiques de la bd dite "jeunesse". Bienvenue en 2000, les Pincemi and co, peut-être qu’un jour vous apprendrez à voir la fraîcheur et la créativité de certains auteurs que vous lisez(?) du bout des doigts en faisant la grimace. C’est le même esprit qui habitait ceux que vous idolâtrez, mais vous avez perdu cette part d’entendement. Le monde continuera de tourner sans vous !

      Donc le positionement de Fuego, pourquoi pas ? Le but est de reprendre un concept éditorial marquant mais avec un esprit différent. D’ailleurs le second ou troisième degrès qui n’est pas forcément accessible aux plus jeunes existait déjà dans le Trombone. On a juste changé d’époque, de ton, de références. "Faut laisser sa chance au produit" au lieu de l’enterrer fissa.

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    • Répondu par Loïc le 6 octobre 2008 à  16:09 :

      Comment peut-on seulement imaginer donner son avis sur quelque chose qu’on n’a même pas lu, Pincemi ?
      Ici, le parti pris de l’article, qui semble trop heureux de démolir ce projet, est de montrer uniquement ce qui est le plus obscur.
      En effet, les pages de Trondheim, Ferri, Yoann ou Bouzard sont très marrantes et accessibles à tout le monde.
      Vivement la suite !

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      • Répondu par François Pincemi le 6 octobre 2008 à  20:49 :

        Très simple, je donne mon avis sur l’article et non sur l’objet présenté. J’ai lu plusieurs fois les gags qui l’illustrent, je ne les ai pas trouvé hilarants (je n’ai même pas compris celui de Pascal, peut être reproduit en trop petit). Dois je me chatouiller ou conseillez-vous l’inhation de gaz hilarant ? Par contre, j’ai écrit que je trouvais la couverture de Hausman très jolie, ce qui est un compliment.

        On a quand même le droit d’exprimer son opinion, non ? Ras le bol de la pensée unique des bénis oui-oui ravis d’eux-mêmes.

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        • Répondu par Fred Boot le 7 octobre 2008 à  03:18 :

          Le problème cher François, c’est que vous n’êtes pas à votre coups d’essais lorsqu’il s’agit de juger de l’article et non de l’œuvre puis de nous tartiner la prose anti "nouvelle bd-bobo-bienpensante-mal dessinée-pas honnête-ni-méritoire" et ce quelque soit le sujet. C’est lourd, très lourd. Mais bon, ce n’est pas important, soyez libre de régler vos comptes et vos fixettes comme vous l’entendez sur ActuaBD, cela ne m’empêchera pas de reprendre des pâtes, comme on dit.

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    • Répondu par Stéphane Oiry le 6 octobre 2008 à  23:51 :

      On t’a reconnu Pincemi, c’est toi, Pasamonik !

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      • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 7 octobre 2008 à  06:57 :

        Il faut vraiment peu me connaître et m’avoir peu lu pour me confondre avec Pincemi. Voilà un commentateur qui s’est fait facilement une célébrité sur ActuaBD : Il sufit de titiller quelques excités. Pour une fois que je n’ai pas à le faire, je suis ravi, mais néanmoins je n’ai pas à endosser ses positions, les miennes suffisent.

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        • Répondu par Fred Boot le 7 octobre 2008 à  09:00 :

          Cher Didier, je n’ai rien d’un excité qu’on titille, sauf quand les hotesses du centre de Hong Kong jouent à Pincemi et Pincemoi avec mon petit corps.

          Si je devais ponctuer chaque "Joli article" par "Il serait temps que les vieilles gabeches prennent compte du changement du monde de la bd et blablabla" lors de mes interventions, sans aucun point d’analyse, avec un ton bien rentre-dedans, vous auriez peut-être un sentiment assez désagréable au final en tant que lecteur participant et lisant les commentaires. En tant que jeune et humble auteur, même si je ne me sens pas personnellement concerné, il y a aussi des leitmotiv sur la malhonnêteté, la facilité et le snobisme "bobo" qui fatiguent, des répétitions qui confinent tellement à la bêtise qu’on se sent pousser à réagir. Calmement.

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          • Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 7 octobre 2008 à  09:20 :

            Cher Fred,

            Je ne suis pas concerné par tout ce que vous me dites. Si les propos de Pincemi sont publiés ici, c’est parce que nous pensons qu’ils sont représentatifs d’une partie de nos lecteurs. Qu’il vous agace, cela ne nous surprend pas.

            Ma contribution à ce débat pourrait se résumer à cet article que j’ai écrit récemment sur MundoBD.fr : "Les graphistes contre les raconteurs d’histoire"

            Je signale à Stéphane Oiry que je ne suis pas le signataire de cet article sur Fuego. Peut-être aurais-je été plus incisif encore...

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            • Répondu par Fred Boot le 7 octobre 2008 à  10:01 :

              Vous auriez été plus vachard ? C’est frustrant. Nous voulons du sang !

              Blague à part, il est rare que plusieurs rédacteurs d’Actua BD donnent leurs avis sur un même ouvrage ou sur un sujet donné alors que l’architecture du site le permet sans problème. Pourquoi donc ? Cela pourrait nourrir à chaque fois les arguments de part et d’autre.

              (Peut-être que cela se fait usuellement dans les commentaires, mais je n’ai rien remarqué)

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              • Répondu par Didier Pasamonik le 7 octobre 2008 à  11:40 :

                Il y a parfois plusieurs chroniques sur le site pour un même album, mais on évite en général : on n’arrive déjà pas à chroniquer tout ce qui sort et on aime chroniquer des choses très diverses et très "grand public". Dès lors...

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  • Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou
    6 octobre 2008 21:26, par Moi

    Appelons un chat un chat. Ce supplément est une daube sans intérêt. Écrire 3 phrases dessus, c’est déjà trop. Mais vive Spirou quand même !

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    • Répondu par Michel le 6 octobre 2008 à  22:22 :

      Les vives réactions sur ce supplément prouvent une chose : Tout le monde n’a pas le même cerveau. y’a ceux qui sont largués parce qu’ils ne comprennent pas (et donc trouvent ça nul, forcément), et ceux qui ont lu autre chose que Mickey dans leur vie et qui se marrent bien.

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      • Répondu le 7 octobre 2008 à  11:30 :

        Putain la découverte : "Tout le monde n’a pas le même cerveau" !

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  • Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou
    6 octobre 2008 23:44, par Gill

    Cet article reflète exactement ce que je pense !

    Copier le "Trombone" ne sert à rien si l’on n’en copie pas l’esprit (la forme, elle, aurait pu changer), c’est à dire plusieurs choses :

    - l’INTERACTIVITE avec le lecteur : le Trombone l’entrainait joyeusement, ce lecteur, dans une aventure excitante car interdite et publiée "dans la cave". On lui parlait, on faisait du teasing, on se moquait les uns des autres, on RI-GO-LAIT ! Fuego est carrément pontifiant avec un édito qui se termine par "Promis, la prochaine fois, l’édito sera drôle".

    - Le Trombone était une RECREATION entre auteurs-maison auxquels s’ajoutaient quelques camarades de Franquin de chez Fluide (il y publiait Idées Noires). Mais globalement, c’était une révolution interne. Fuego, c’est carrément l’invasion ! La preuve, il nous est dit : "on n’a pas fait appel à moi pour publier des auteurs que Spirou publie déjà" !!! Désolé, les gars, vous n’avez pas le droit de jouer avec nous...

    - Les gags du Trombone, c’était de la grosse DECONNADE de premier degrès comportant des jeux de mots, des charades, des "il ne faut pas confondre", des "Toc toc qui est là ?", etc... Fuego, c’est du non-sens et du troisième degrès à gogo !

    Bref, le véritable esprit du Trombone ne se retrouve pas dans Fuego, mais... dans les hauts de page et les impertinences "en direct de la rédaction" de YANN et LETURGIE, particulièrement inspirés et seuls à même de représenter ce digne héritage ! Bref, ils ont ce qu’il leur faut sous la main, et ils vont chercher du troisième choix à l’extérieur !!!

    Pour comparaison : de nombreux extraits du Trombone Illustré ici.

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    • Répondu par Loïc le 7 octobre 2008 à  10:18 :

      Mais pourquoi vouloir absolument que ça soit comme Le Trombone ? Ça s’appelle Fuego, c’est un autre projet, témoin d’une autre époque, trente plus tard. Déjà, c’était un hebdo, pas un trimestriel.
      Si vous avez envie de jouer à toc toc qui est là et autres vieux souvenirs nostalgiques, c’est votre droit, mais ici, Fuego fait davantage penser à Ferraille. C’est autre chose.
      Et puis, Le Trombone s’est arrêté très vite (après 7 mois) parce qu’il y avait plein de grincheux qui trouvaient aussi que ce n’était pas bien, que l’esprit Spirou n’était pas là et gnagnagna.
      Il y a un plaisir malsain et réactionnaire à fustiger systématiquement ce qui n’est pas comme vous voulez. Et si ça me plait, à moi, Fuego ? J’ai le droit ?

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      • Répondu le 7 octobre 2008 à  11:34 :

        Frédéric niffle a actuabd le 24 avril 2008. A la question "Planchez-vous sur un supplément du type du Trombone Illustré ?" il repond : "Oui,"

        http://www.actuabd.com/spip.php?article6625

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        • Répondu le 7 octobre 2008 à  11:44 :

          Du "type" Trombone illustré.
          Pas "comme" le Trombone.
          C’était il y a trente ans, les gars. Réveillez-vous, le monde a changé.

          Répondre à ce message

      • Répondu par François Pincemi le 7 octobre 2008 à  12:05 :

        Cela peut être un sujet de débat intéressant. Jusqu’ici le journal Spirou développait lui-même son style grace à une équipe d’auteurs inspirés.

        Et je suis pas Didier Pasamonik, seulement un lecteur passionné.

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    • Répondu le 7 octobre 2008 à  14:06 :

      Tiens, dans les auteurs de Fuego que Spirou publie déjà, il y a Yoann, Spiessert, Bourhis, Hausman, Libon et même Trondheim.

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      • Répondu par Gill le 7 octobre 2008 à  16:16 :

        "Tiens, dans les auteurs de Fuego que Spirou publie déjà, il y a Yoann, Spiessert, Bourhis, Hausman, Libon et même Trondheim".

        Ah bon ? Mais alors pourquoi il nous est dit : "pas d’auteurs que Spirou publie déjà" ? Ces auteurs ne se considèrent donc pas comme des auteurs que Spirou publie déjà ?

        Et puis observez-bien la phrase du communiqué : "afin d¹amener les lecteurs au-delà de leurs frontières de lectures habituelles".

        ...parce que le lecteur n’est pas capable de lui-même d’aller vers les "autres frontières" ? Mais si on achète du Spirou, c’est qu’on veut y voir du Spirou ! Pas qu’on nous réoriente vers autre chose !

        Je pourrais très bien retrouver ces auteurs (et surtout cette philosophie éditoriale) chez Fluide, Lapin, Tchô, Lanfeust, Pif, Psychopat, Siné hebdo, L’écho des Savanes, ou que sais-je ?... Pourquoi donc publier ce type de BD chez Spirou ?

        Et que diraient les lecteurs de ces magazines si on leur imposait d’aller vers les "autres frontières" ? Un "Fluide-Petite-semaine-de-Suzette", un "Lanfeust-satire-politique", un "Psychopat-Okapi" ou un "Pif-Gadget-La-Croix"...

        A quoi ça sert, les lignes éditoriales, si c’est pour ne pas en tenir compte ? Et si la BD familiale grand-public de qualité disparait de Spirou, quel support peut donc le remplacer ? Où on va, nous ?

        (je sais : il ne s’agit que d’un supplément temporaire, sauf que ça fait longtemps que progressivement s’installe cette "autre BD" dans Spirou)

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  • Fuego, le pétard mouillé du journal de Spirou
    7 octobre 2008 11:58, par Actuabd

    Voici le communiqué de presse de Dupuis concernant Fuego :

    Le 1er octobre 2008, paraît dans SPIROU un nouveau supplément trimestriel et thématique (un thème différent à chaque numéro) ayant pour nom FUEGO.
    SPIROU imagine ce que serait LE TROMBONE ILLUSTRE trente ans plus tard : une gazette de 8 grandes pages à l¹humour et aux graphismes ’décalés’, afin d¹amener les lecteurs au-delà de leurs frontières de lectures habituelles.
    Un supplément anti-sclérose !

    Dans ce premier numéro, concocté par Hervé Bourhis, la forêt de Brocéliande est le thème avec lequel s¹amuse une dizaine d¹auteurs iconoclastes : Lewis Trondheim, Ferri, Bouzard, Libon, Yoann, Blanquet, Brüno, Spiessert, Lumineau, Thierry Martin, Pascal Girard et, en guest star, René Hausman qui signe la couverture.

    Prochains thèmes :
    Les années 80 (parution le 7 janvier 09)
    Les Simpsons ont 20 ans !

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  • Fuego, 10 ans après CASTAR MAGAZINE
    12 octobre 2008 23:48, par Vincent

    Ce débat me fait rire : en 1998, Spirou sortait 9 suppléments titrés CASTAR MAGAZINE avec pleins de jeunes auteurs (par ex, Blanquet, Trondheim, Sardon...) sans que quiconque trouve à redire, ou se doit de diffuser un Communiqué de presse à ce sujet.

    Le WEB 2.0 n’existait pas aussi...

    Les restes sur le net :
    http://facademie.cieweb.com/index.php?id_article=3

    http://www.bdoubliees.com/journalspirou/redactionnel/castarmag.htm

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