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Futura T1, Terra Incognita - Par Jean Charles Kraehn - Editions Paquet

Par Patrice Gentilhomme le 24 avril 2015                      Lien  
Un tatouage sur l'épaule, une héroïne au regard inquiet mais à l'allure délicieusement sexy. Un univers "science fiction" clean et branché et un auteur qu'on n'attendait pas sur ce terrain.. Surprise, suspens et séduction sont au rendez-vous de la nouvelle série de l'auteur de "Gil Saint André".

Bart, Théo et Chédine ne sont plus des ados, mais néanmoins, ils ne peuvent résister au plaisir de la transgression et du saut dans l’inconnu. Histoire de tromper l’ennui qui semble plomber la vie sur Futura, les jeunes gens ont décidé d’aller explorer une zone strictement interdite et inconnue de la planète. Pourquoi est-il défendu d’y pénétrer sous peine de mort ? La question agite les trois amis, que rien, ni personne ne semble dissuader à se lancer dans l’aventure.

Après avoir volé une navette militaire et échappé à tous les systèmes de contrôles, ils finissent par arriver dans ce mystérieux endroit. Si, à première vue, le lieu peut sembler accueillant, nos trois explorateurs s’aperçoivent vite qu’il abrite aussi des monstres bien peu sympathiques…

Des monstres mais pas seulement : un peuple oublié semble vivre dans cette région isolée et interdite. Une rencontre fortuite suivie de la disparition d’une mystérieuse amazone va exciter encore davantage la curiosité du groupe. Raison de plus pour les fugitifs de s’enfoncer encore davantage dans ce territoire oublié...

Personne ne doit revenir vivant de cette Terra Incognita.C’est pourquoi, ayant appris leur escapade, les autorités ont décidé de lancer une équipe de tueurs à leur trousse pour les éliminer. Les possibilités de retour pour Bart et ses amis semblent donc bien minces !

En franchissant cette mystérieuse frontière les trois amis semblent ne pas être au bout de leurs peines, ni de leurs surprises... Tout comme le lecteur !

Futura T1, Terra Incognita - Par Jean Charles Kraehn - Editions Paquet
Paysages de rêves sur lesquels semblent peser d’étranges enjeux.

On n’attendait évidemment pas l’auteur de Gil Saint André dans la SF. Plus présent dans un registre réaliste et contemporain, Jean-Charles Kraehn signe son arrivée aux éditions Paquet avec ce récit fantastique, de facture plutôt classique mais suffisamment dense et riche en coups de théâtre pour devenir vite captivant.

Certes on retrouve bon nombre d’incontournables qui ont fait le succès de séries comparables : héroïne sexy plongée dans un environnement hostile, créatures fantastiques, univers étrange et technologies hors normes, bref, tout un attirail de science fiction fidèle aux traditions du genre et déjà vue en BD.

Le traitement graphique limpide aux couleurs lumineuses rend cette histoire très accessible et aussi séduisante que l’héroïne en couverture ! Néanmoins, l’ensemble reste du grand et beau spectacle qui devrait plaire à un large public.

On retrouvera dans ce premier tome tout ce qui a fait la réputation de l’auteur de Tramp, chez Dargaud : un dessin d’une grande lisibilité, un découpage parfaitement efficace et une mise en couleurs impeccable (d’ailleurs assurée par la fille de l’auteur).

L’ensemble se lit donc avec plaisir et on attend avec impatience la suite d’une série qui, bien que recyclant habilement les lois du genre, s’annonce cependant prometteuse.

(par Patrice Gentilhomme)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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© Illustrations Jean-Charles Kraehn - Editions Paquet 2015

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4 Messages :
  • Je me suis laissé aller à l’acheter après avoir lu la chronique ci-dessus. L’histoire est évidemment suffisamment pleine de suspens pour qu’on ait envie de lire la suite mais les clichés s’entassent...

    Kraehn ne connait qu’une seule taille de poitrine : énorme. Ca fait toujours saliver une partie du lectorat, même si ça fatigue les autres. A sa décharge, c’est un trait commun à beaucoup de dessinateurs mâles de BD. L’héroïne est jusqu’à la fin du volume une godiche que deux mâles protègent de leur savoir, leur intelligence, leur force. C’est évidemment elle que le "monstre" à langue de caméléon attrape... A part la colonelle, toutes les femmes "terriennes" sont des objets. Et la colonelle est moche et antipathique (elle est payée pour ça). Donc une femme est soit intelligente, moche et antipathique, soit sympathique, désirable et stupide. L’héroïne parle de la "sauvage" avec toute la condescendance du blanc occidental sur le noir africain. Evidemment, c’est encore elle et pas ses deux compagnons qui a des réflexions quasi-racistes sur l’inconnue parce que, eux, ils "savent" ! Evidemment aussi, ils ont besoin de la "sauvage" pour les sortir d’affaire mais rien de mieux que le fait que la "sauvage" soit elle-même en situation difficile. Ils vont pouvoir lui porter secours (dans le prochain tome) et faire ami-ami. Chouette... D’ici à ce que l’un des deux "épouse" la sauvage avant la fin de l’histoire... La sauvage est bleue (hommage aux Vinéens ou manque d’inspiration ?, faut dire qu’on commence à manquer de couleurs originales, blancs, noirs, jaunes, peaux-rouges, martiens verts,...). Ils auront des enfants ... verts ? lilas ?
    Les dialogues se voudraient drôles mais n’est pas Audiard qui veut. Ils sont assez prévisibles du coup ou ont un air de déjà entendu. Le coloriage par ordinateur est un peu simpliste, il ne faut pas trop regarder les détails mais de loin c’est assez joli. Cependant, juste après le Caravage de Milo Manara, ça laisse un peu à désirer ! Donc, sentiment très mitigé pour cette BD. En plus, curiosité : le tatouage sur l’épaule de l’héroïne qui est sur la page de couverture ne se voit jamais dans l’histoire elle-même... Elle va peut-être se le faire poser dans le deuxième tome vu que la couverture n’a rien à voir avec le contenu de ce premier tome à part le visage (et la poitrine...) de l’héroïne. Quel suspens !

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    • Répondu le 16 mai 2015 à  07:33 :

      Et dans le genre cliché de base, intituler "Futura" un récit de science-fiction, fallait oser.

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      • Répondu par MD le 17 mai 2015 à  20:25 :

        Bien vu ! Futura fut un titre mensuel noir et blanc édité par Lug vers 1975. Vont ils toucher des royalties ?

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  • Oublié de signaler quelques erreurs : le vaisseau 5RO s’appelle 3RO p.8, P.26, au tripot, les cartes de poker sont "originales" : les 4 sont en fait des 8 (c’est d’autant plus marquant que la 2ème main contient des 8 qui leur sont identiques), et la deuxième main a un brelan de dames rouge ! Ca, ça doit valoir un max au poker ! Un brelan unicolore... En fait le 8 de pique et la dame de pique ont été peints en rouge. Dommage...mais pas bien grave, évidemment.

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