Future State : Superman - Collectif - Urban Comics

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Pavé de plus de 500 pages qui regroupe les histoires de l'événement "Future State" centrées sur la famille Superman et ses alliés, un ensemble hétéroclite uni autour d'un grand thème. Et comme avec les autres tomes de cette minisérie, il y a un peu de tout, pour le meilleur et pour le pire !

Ce cinquième et dernier tome [1], qui s’ajoute aux quatre autres estampillés "Justice League" et "Batman", nous entraîne dans un avenir potentiel de la Maison El, représenté dans ces épisodes par Jon Kent, le fils de Clark Kent, Kara, alias Supergirl, et leurs quelques descendants, dans un futur encore plus lointain.

Rappelons que Future State, publié aux États-Unis entre janvier et février 2021, est un événement qui nous projette dans un futur possible du monde DC Comics, mettant en avant une jeune génération de superhéros, certains biens connus, d’autres tout nouveaux. L’ensemble sert de prologue à Infinite Frontier, un relaunch annoncé en épilogue de Death Metal, car certaines idées y seront reprises.

Quoi qu’il en soit, cet ultime tome, qui se présente toujours sous la forme d’une fausse anthologie, nous propose douze histoires avec autant de personnages et de situations. Cependant, quelques éléments servent de fil conducteur : la planète prison Warworld et le destin des Planètes Unies créées par Jon et surtout Brian Michael Bendis.

: © DC Comics / Urban Comics

Ainsi, même si nous sommes invités à découvrir une version dix ans plus âgé de Jon, aux prises avec un nouvel avatar de Brainiac et une version actualisée de Solaris, il s’agit finalement des histoires les moins intéressantes, bien qu’elles soient honnêtes. A contrario, celle rendant hommage à Superman, à travers des témoignages de gens ordinaires, et celle sur Kara, gardienne d’un sanctuaire lunaire, nous ont bien plus emballés, que ce soit sur le fond ou sur la forme, notamment grâce des éléments graphiques inspirés.

Autre déception, l’histoire consacrée à Lex Luthor, la plus longue du lot, mais qui n’offre qu’un rôle de dictateur de pacotille au plus célèbre adversaire de Superman - qui apparaît de facto assez ridicule. À côté, celles centrées autour des personnages secondaires de Mister Miracle, du Gardien, de Midnighter et de Black Racer, bien plus modestes, se révèlent aussi bien plus sympathiques et captivantes. N’oublions pas la présence de la Légion des Superhéros et surtout, le chapitre final consacré aux descendants de la Maison El, particulièrement remarquable.

Le bilan final reste identique à celui des autres tomes de la minisérie : une lecture efficace, même si inégale, qui offre une vision originale de l’univers DC et l’opportunité d’en explorer d’autres facettes. Et si nous en avons pour notre argent, il s’agit tout de même de pavés qui intéresseront avant tout les amateurs les plus pointus et les plus collectionneurs.