Futures End T2 - Collectif - Urban Comics

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Second tome de cette série hebdomadaire DC Comics où se mêlent traitement des migrants et intelligence artificielle menaçante. L’ensemble est dense mais avance néanmoins, tout en proposant des moments très sympathiques. Les amateurs de récit choral y trouveront assurément leur compte.

Cinq ans dans le futur. Revenu dans le passé pour empêcher l’avènement d’une intelligence artificielle qui va réduire l’humanité à l’état de marionnettes, Terry McGinnis, assisté par des experts, se prépare à cambrioler l’immeuble ultra-sécurisé de Mr Terrific pour récupérer un cyborg qui n’a rien à y faire.

Pendant ce temps, dans l’espace, Frankenstein et ses compagnons, capturés alors qu’ils enquêtaient sur la disparation du vaisseau de Stormwatch, se retrouvent sur une planète à la structure étrange où ils découvrent à leur tour une menace de nature synthétique.


Emiko et Barda face à Fifty Sue et Deathstroke !: © DC Comics / Urban Comics

Loïs Lane de son côté enquête sur certains super-héros, et après avoir retrouvé Red Robin supposé mort, elle se questionne sur l’identité de celui qui prétend être Superman depuis la fin de la guerre. Comme toujours, tout n’est pas nécessairement ce qui semble être.

C’est ce que prêche le mystique John Constantine, engagé pour enquêter sur de mystérieux tracés dans des champs du Kansas, et qui ne manque pas de rappeler avec le cynisme qui le caractérise que tout le monde a des choses à cacher…

Et des secrets et des faux-semblants, il y en a sur l’île de Cadmus où sont réalisées des expériences douteuses sur des surhumains aux origines encore plus douteuses. Le but : créer des surhumains artificiels ; et si leur premier essai, Fifty Sue, répond aux critères de puissance les plus fous, la gamine se révèle surtout dangereuse que capricieuse, et donc incontrôlable !

Le terrible Deathstroke et l’infortuné Grifter en font d’ailleurs les frais en devenant ses « chouchous » ! Un personnage haut en couleur, dont le caractère d’enfant gâté à l’invraisemblance puissance apporte une fraîcheur inattendue, tant cette chipie n’a pas son pareil pour détourner les situations avec irrévérence, même les plus dramatiques.

Et du drame, ce second tome [1] qui nous propose treize nouveaux épisodes n’en manque pas, avec d’un côté le premier acte d’une rébellion d’intelligence artificielle qui ne présage rien de bon, et de l’autre un éclaircissement sur les origines de la guerre mentionnée à plusieurs reprises, ainsi que celles des réfugiés de Terre-2.


Qui ou quoi retient prisonnier nos héros ?: © DC Comics / Urban Comics

Cette dernière intrigue se trouve portée par Emiko, la demi-sœur de Green Arrow qui, dans la grande tradition de dimension sociale du personnage, vient en aide à ces réfugiés contre un système qui les discrimine lorsque ce n’est pas davantage.

Bref, beaucoup de choses se passent et les différentes intrigues avancent doucement mais sûrement. L’impression de progresser est bien présente, et les différents -et nombreux- personnages s’avèrent intéressants dans leur rôle. Le récit suit un rythme appréciable et nous propose de nombreuses surprises et d’étonnants moments (la dernière page de l’album !).

Le casting de personnages de second plan joue ici son rôle à merveille, offrant une diversité et des interactions souvent réjouissantes, comme avec Fifty Sue qui taquine avec une malice communicatrice certains grands classiques.

Une série chorale aux intrigues façon « puzzle » mais unies dans une même ligne directrice qui évite au récit un aspect trop nébuleux tout en restant énigmatique sur la manière tout va converger.

Une lecture Comics de très bonne facture, conseillée aux amateurs de mystères et de super-héros, pour laquelle il ne faut pas s’arrêter sur l’absence des « grandes vedettes » de l’éditeur, en aucune façon préjudiciable au titre, loin de là.