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GENERATION FRANQUIN : Dany : « N’importe quel dessinateur se serait contenté du premier style qu’il avait mis au point. ».

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 28 novembre 2004                      Lien  
Dany fait partie de la seconde génération du journal Tintin, un hebdomadaire alors dirigé par Greg et que Franquin avait déjà quitté depuis plusieurs années. Emergeant des années 70 avec la série « {Olivier Rameau} » (scénario de Greg), il se distingue par un dessin brillant qui sait jouer de ses charmes.

C’est dans le registre de l’humour coquin qu’il acquiert sa notoriété (ses Blagues Coquines sont publiées chez P&T production) tout en menant une carrière de dessinateur réaliste (Bernard Prince sur scénario de Greg, Arlequin et Histoire sans Héros sur scénario de Jean Van Hamme ou encore Equator sur son propre scénario). Il nous raconte sa rencontre avec Franquin.

GENERATION FRANQUIN : Dany : « N'importe quel dessinateur se serait contenté du premier style qu'il avait mis au point. ».  Dans quelles circonstances avez-vous rencontré Franquin pour la première fois ?

-  C’était mon idole absolue, il faut le savoir, depuis ma prime jeunesse. Ma mère était libraire et donc, je donc tombé dans le travail de Franquin depuis tout petit. Plus tard, j’ai eu la chance de le connaître et même de le fréquenter assez assidûment puisque l’on jouait au billard, à la Baraque, tous les vendredis. Chaque fois, j’étais mal à l’aise car je voulais lui montrer toute l’admiration que j’avais pour lui et cela me rendait gauche et emprunté. J’étais tétanisé. Non seulement la première fois mais toutes les autres fois que je l’ai rencontré, que ce soit quand j’étais invité chez lui ou lorsqu‘il dînait chez moi. Il m’honorait de son amitié, je crois, j’étais intimidé par l’admiration immense que je lui portais.

-  Votre dessin s’inscrit dans sa filiation.

-  C’est certain, au début en tout cas, comme à peu près 80% des auteurs franco-belges.

-  Comment peut-on caractériser le travail de Franquin ?

-  Je pense qu’il était en perpétuelle recherche de perfection, il y avait un travail sur lui-même. Je pense que n’importe quel dessinateur se serait contenté du premier style qu’il avait mis au point et qui était extraordinairement percutant, et il aurait fait cela toute sa vie. FRanquin, au contraire, sans cesse, se remettait en question, pas seulement à chaque album, mais à chaque image. C’était un travail fantastique, un travail constant de recherche. Il disait toujours qu’il était un fainéant. Si c’était un fainéant, il a en tout cas travaillé plus que n’importe qui d’autre et en plus, il a travaillé avec un talent fou. Le dessin de Franquin, on pourrait en parler pendant des heures.

Propos recueillis par Didier Pasamonik, le 12 octobre 2004.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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