Quand avez-vous rencontré Franquin pour la première fois ?
Pas longtemps avant sa disparition. C’était au Festival de Charleroi, il y a une bonne dizaine d’années et il en était l’invité d’honneur. J’avais su déjà par des amis communs qu’il appréciait le Chat. Il a eu l’occasion de me le dire.
Pour ce qui est de dessiner les chats, c’était un orfèvre !
Oui. Nos chats sont incomparables. On est dans des planètes différentes. Moi, je fais le moins de traits possible. Lui, il vous traque le moindre espace blanc sur sa feuille... A Charleroi, j’ai rencontré l’homme que je savais magnifique, même si je ne l’ai aperçu que le temps d’une poignée de main et d’un regard. Je me suis agenouillé devant lui et j’ai baisé l’anneau, ce qui l’ennuyait beaucoup. J’ai des regrets : je serais né un peu plus tôt ou il serait mort un peu plus tard, on aurait pu faire naître une amitié.
Propos recueillis le 20 octobre 2004.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : Philippe Geluck - Photo : (C) D. Pasamonik