Le premier volume nous racontait comment le petit Gen, un garçon de sept ans, vivait la guerre, avec ses privations et ses brimades à cause des convictions pacifistes de son père. Le deuxième volume raconte les quatre heures qui, le 6 août 1945, ont changé la face du monde. Le troisième volume porte sur les quatre jours qui ont suivi le bombardement.
Ce quatrième volume est plus espacé dans le temps : il raconte les deux ans qui suivent ces événements : comment la famille de Gen doit survivre alors qu’elle ne possède plus rien et qu’elle doit subir les conséquences des radiations : perte de cheveux, développement de cancers... Mais cela n’est rien à côté de l’ostracisme des rescapés de la bombe qui sont considérés purement et simplement comme des pestiférés.
Le graphisme est naïf, c’est larmoyant souvent, mais c’est un témoignage sans concession où l’on retrouve les échos, visibles aujourd’hui encore en Irak, de ce que signifie l’occupation d’un pays par son vainqueur. Un occupant qui ne réalise pas encore à quel point les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ne sont pas seulement un châtiment terrible infligé à tout un peuple mais une blessure subie par l’humanité tout entière.
Remercions Vertige Graphic de nous livrer pour la première fois en France l’intégrale d’un témoignage indispensable.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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