USA, années 30. Dans le petit monde d’un joyeux quartier new-yorkais, les personnages ont tous des têtes d’animaux. Vous connaissez le principe déjà en vigueur pour des personnages comme l’inspecteur Canardo et Blacksad.
Dans son petit appartemment, Georges la grenouille ne jure que par son piano et la volonté de gagner sa vie dans le jazz. Autour de lui, une véritable petite famille qui l’encourage et le soutient. Un jour, alors que Georges pense et respire jazz toute la journée, une nouvelle famille emménage dans son immeuble. Et la jeune fille au visage félin qu’il croise dans l’escalier lui fait immédiatement une très forte impression.
Philippe Gillot, qui signe ici Phicil et Drac (mais sont-ils au moins deux ??) a réussi une jolie petite histoire pleine de vie, aux accents poétiques. Il est musicien lui-même, et ça se sent. Toutes les évocations du jazz et du piano touchent juste. Son dessin reste précis tout en choisissant le parti de la simplicité. Ses couleurs, par exemple, ne recherchent pas le réalisme. Elle ont plutôt un rôle dynamique, donnant plus de tonus encore aux dialogues et aux situations.
Enfin, le versant sentimental à la Roméo et Juliette crée un parfait fil rouge pour la suite, qui voit Cora, l’élue de son coeur, quitter la quartier de Georges Frog, son père et son austérité intransigeante refusant cette relation contre nature...
(par David TAUGIS)
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