Il fait bon vivre à Pennystown. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Ethan Daniels à y poser ses valises. Une nuit, le jeune homme recueille au bord de la route une femme complètement nue et déboussolée. Situation irréelle et fantasmée pour Ethan d’autant plus que ses conquêtes féminines se font rares ces derniers temps et que la belle s’abandonne à lui... Mais la conséquence de cette union est loin d’être anodine...
Au stylo, Joshua et aux crayons, Jonathan. Après le très remarqué Ultra, les deux frères Luna se lancent dans un récit mêlant fantastique et science-fiction. Cette fille dévêtue et quasi muette est bien intrigante. D’où vient-elle ? Que veut-elle ? Pourquoi s’attaque-t-elle aux femmes ? Ce premier tome pose les jalons d’une intrigue qui s’annonce palpitante.
Le scénariste joue avec les mots pour donner parfois un double sens à ses dialogues. Par contre, il les ponctue d’exaspérants "Pfouf", "Ronge", "Glousse", et autres "Hoof" qui, à mon sens, n’apporte rien, si ce n’est une certaine lourdeur.
Le dessin de Jonathan est sobre et efficace. Pour détacher les personnages, la plupart des décors sont flous. L’auteur a tendance à abuser quelque peu de cette technique informatique. Ses couleurs sont assez homogènes et froides. Elles accentuent l’ambiance angoissante qui se dégage du récit.
Girls semble jouer sur le même registre que les publications d’un Stephen King. Nous verrons avec les prochains volumes si cette flatteuse comparaison est vraiment méritée.
(par Laurent Boileau)
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